Hier après-midi, les cheminots CGT menaient une action au marché Saint-Charles de Perpignan afin de sensibiliser les salariés des deux sociétés qui alimentent le seul train qui reste pour transporter des primeurs chaque jour vers Rungis. En tout, ce sont 1.200 tonnes de fruits et légumes, l’équivalent d’une centaine de camions, qui passent par le rail, un moyen parfaitement écologique et sûr. Malheureusement, ce train pourrait être supprimé au nom de la sacro-sainte rentabilité qui n’intègre pas les coûts environnemental, sanitaire, social (plus de 100 emplois directs et autant induits sont menacés). Il y a quelques années, en 2001, quatre trains de primeurs circulaient entre Perpignan et Rungis chaque jour. Aujourd’hui, le volume de marchandises qui arrive sur le célèbre marché parisien est toujours aussi important, mais il est transporté par camions, au moins 300 camions quotidiens supplémentaires (il en passe 20.000 chaque jour au Perthus). Rappelons que la SNCF, qui se débarrasse du fret ferroviaire est aussi, au travers de ses filiales, le premier transporteur routier d’Europe. A l’heure où on fait du « cinéma » sur la COP 21, on a le sentiment de marcher sur la tête. Nicolas Garcia était le seul candidat et le seul responsable politique des Pyrénées-Orientales aux côtés des cheminots, hier après-midi. Et oui il y a ceux qui parlent de service public et d’environnement et ceux qui agissent…
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