En ce moment, un sujet au moins rapproche les socialistes, communistes et autres qui composent la majorité du Conseil Départemental des Pyrénées-Orientales : l’opposition à la décision d’Emmanuel macron de supprimer 290.000 emplois aidés (3.484 dans les Pyrénées-Orientales), notamment dans les collectivités territoriales (communes et départements), dans le médico social (Epahd, IME, établissements pour handicapés), vie associative et sportive. Peu importe si les uns (le PCF par la voix de sa Présidente de Groupe Françoise Fiter) sont pour leur maintien, pérennisation, transformation en vrais emplois formés et payés normalement et les autres (par la voix d’Hermeline Malherbe) s’en tiennent à leur maintien. Peu importe que certains comme les communistes ait été contres à leur création à cause de la précarité que ces contrats aidés représentaient, là où de vrais emplois durables étaient nécessaires, ou que d’autres comme les socialistes aient été à l’origine de ces contrats aidés tels qu’ils sont, c’est à dire dans leur dimension précaire, mal payés, peu ou pas formés. Aujourd’hui ils représentent un besoin pour faire fonctionner la société, une ressource pour certaines familles et pour l’économie départementale, une dignité minimum pour celle et celui qui en travaillant se sent un être social, un citoyen à part entière. Pour faire grief à la majorité du Conseil Départemental de sa conférence de presse condamnant la suppression des emplois aidés, il faudrait ne jamais avoir été confronté au regard d’une personne qui vient d’obtenir un de ces contrats aidés (CAE, CUI…). Il faudrait ne jamais avoir compris la dimension sociale et citoyenne d’une activité professionnelle à l’utilité reconnue et toutes ont finalement démontré qu’elles sont utiles.
A la salle Pams du Conseil Départemental où se tenait la conférence de presse vendredi 1er septembre, avec leur différence les formations ou personnalités qui composent la majorité de cette assemblée ont dénoncé et protesté contre cette décision du gouvernement, sa brutalité, ses conséquences. En effet des communes comme Alénya ont été prévenues début aout que mi-septembre quatre CAE ou CUI seraient supprimés (ou non renouvelés). Ces quatre agents étant liés plus ou moins à la rentrée scolaire ou aux activités périscolaires vous imaginez aisément le trouble et les difficultés pour les élus, les parents ou les élèves eux même.
Une lettre, partagée par tous, a été envoyée au Premier Ministre pour protester contre la forme « sans information préalable, ni aucune forme de concertation… » sont les tous premiers mots de cette lettre. Contre le fond aussi puisque la bafouille à Edouard Philippe classes ces contrats aidés « Vecteurs d’intégration car permettant à des personnes éloignées de l’emploi d’être rémunérées pour leur travail et de retourner à la vie active… »
Nul doute qu’avec la destruction du code du travail, ce sujet sera sur toutes les lèvres et de toutes les colères qui animeront le mouvement social du 12 septembre, annoncé partout en France.
Nicolas Garcia
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