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Les indispensables petites mains et relais de Scop-TI

L’association Fraliberthé organisait samedi son assemblée générale au sein de l’usine des ex-Fralib. Un prolongement militant pour les adhérents, un relais économique de poids pour l’activité de la Scop.

Il y a des émotions qui ne trompent. Et qui valent mieux que tous les longs discours. « Merci, vous ne pouvez pas savoir toutes les forces que vous nous donnez », lâche Rym en étant envahie par quelques sanglots. Aussitôt, l’ex-Fralib est applaudie. La scène se passe samedi après-midi, sur le site de l’usine Scop-Ti de Gémenos, en conclusion de l’assemblée générale de l’association Fraliberthé.

On n’efface pas d’un trait de stylo avec Unilever, 1.336 jours de lutte contre le géant de l’agroalimentaire. Même trois ans après la signature de fin de conflit et deux après la relance de l’activité sous le nom Scop-Ti. Surtout quand on est soutenu par une force citoyenne, réunie donc au sein de Fraliberthé. 836 personnes à jour de leur cotisation, comme autant d’ambassadeurs de cette marque atypique qui force le respect et l’admiration.

« Fraliberthé a remplacé, en juillet 2016, Force et bon thé qui avait pour but de défendre la marque L’Éléphant, resitue » Gérard Cazorla, Président de Scop-Ti. « Comme nous n’avons pas obtenu la marque, l’association s’est transformée et a pour but de promouvoir les marques Scop-Ti. » Un rôle indispensable joué par tous ces bénévoles qui se transforment en véritables agents commerciaux.

« Du marketing citoyen », glisse Christian Pellicani, adhérent de Fraliberthé, mais aussi représentant du Mouvement national de lutte pour l’environnement (MNLE), qui s’est joint à l’AG pour promouvoir les alternatives de consommations et distributions. « 25% du chiffre d’affaires de Scop-TI provient du circuit commercial alternatif mis en place par Fraliberthé », appuie Gérard Cazorla. Si évidemment, la Scop ne peut se passer du circuit classique de la grande distribution, elle « compte énormément » sur ce réseau parallèle et complémentaire.

13,36 euros de cotisation

La vente et promotion se fait par de multiples canaux : stands sur diverses manifestations, comme la diffusion du film 1.336 ou, depuis quatre mois, par une boutique en ligne gérée par Fraliberthé. « Nous avons réalisé 77 interventions en trois mois et demi », liste Marie-Claire Amato, qui s’est elle-même rendue en Bretagne. L’association peine à répondre à toutes les sollicitations et compte sur un réseau plus large de bénévoles, notamment via des antennes hors des Bouches-du-Rhône.

Afin d’éveiller les consciences et réveiller les papilles, pour paraphraser le slogan de Scop-Ti, Fraliberthé va solliciter les restaurateurs mais aussi les comités d’entreprise, même si certains -comme celui des dockers- s’y sont déjà mis. Des initiatives, à l’instar de celle de LSR (Loisirs et solidarité des retraités), ne demandent qu’à essaimer : la section de La Ciotat, par la voix d’Albert Tosi, propose lors de sa prochaine AG d’offrir à ses adhérents une boîte de 1336, à Fraliberthé ensuite d’essayer d’en vendre davantage…

L’association va rapidement créer un guide à destination de ceux qui souhaitent être des relais locaux et présenter les produits. Un mot, enfin, sur la cotisation annuelle : 13,36 euros. Presque dérisoire mais hautement symbolique.

La Marseillaise, le 25 septembre 2017

--> http://fraliberthe.fr/

Le loyer de l’usine, un poids un peu revu à la baisse

Une baisse de loyer en attendant mieux. Parmi les charges qui pèsent sur le fonctionnement de la Scop, l’occupation du site grève les finances. Un loyer progressif avait été conclu avec l’ex-MPM, qui avait fait valoir son droit de préemption en 2012 pour racheter l’ensemble du site (usine, parkings, bâtiments administratifs). Sur des bases un peu trop optimistes.

« On a versé cette année 340.000 euros, en soit ce n’est pas un loyer scandaleux mais il n’est pas compatible avec notre activité qui fait tourner 10% de l’usine », indique Olivier Leberquier, directeur général délégué de la Scop.

Un nouveau bail annuel, plus clément, a été conclu en juillet dernier avec la Scop. « On s’est entendus pour faire baisser à 210.000 euros », apprécie l’ancien leader syndical. Les deux parties espèrent néanmoins que leur union ne durera pas. « La Métropole n’a pas vocation à avoir des bâtiments industriels et pourrait être attaquée s’ils aident directement une entreprise privée », analyse Olivier Leberquier.

Des discussions sont donc en cours pour « trouver des financeurs intéressés pour racheter l’usine, deux mutuelles qui ont de l’argent à placer sont prêtes à nous aider avec un loyer plus modéré », projette- t-il. Une réunion en ce sens est prévue le 28 septembre sur site avec l’espoir de « régler ce problème avant la mi-2018 ».

La Marseillaise, le 25 septembre 2017

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Les indispensables petites mains et relais de Scop-TI

le 25 September 2017

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