Grève générale. Du FC Barcelone à la Sagrada Familia, de nombreux secteurs ont manifesté leur refus des violences policières.
Sur l’autoroute qui mène de la Catalogne vers la France, l’AP7, deux jeunes ont installé une table pliante et jouent aux échecs : le mouvement, sous le slogan « paralyser le pays », a démarré avec le blocage de 47 routes et autoroutes par des piquets de grève.
Deux jours après le référendum pour l’indépendance de la Catalogne organisé malgré l’interdiction et réprimé de manière violente par les forces de l’ordre, des syndicats ont appelé à une grève générale hier pour s’opposer à la répression, rejoints par des associations et des partis indépendantistes. Carles Puigdemont, Président de la Région, qui cherche par ce biais à montrer que la société soutient son bras de fer avec Madrid a qualifié cette grève de « politique » et annoncé qu’elle serait « très suivie ».
Dans les faits, la grève était suivie dans le port de Barcelone, les universités publiques, les transports sans oublier le musée d’art contemporain ou la Sagrada Familia et même le FC Barcelone, aucune équipe -professionnelle ou jeune- ne s’étant entraînée hier tandis que la boutique du club dans la gare Sants avait baissé le rideau. Si de nombreux magasins restaient cependant ouverts, l’immeuble emblématique de la Casa Batlo -de Gaudi- affichait un message : « fermé pour manifester le rejet de la violence exercée dimanche sur la Catalogne, sa culture, son identité ».
Des dizaines de policiers et de gardes civils envoyés en renfort pour le référendum sont contraints de quitter les hôtels où ils sont logés, sous la pression de la population et des Maires, selon leurs syndicats. Si bien que le Ministre espagnol de l’Intérieur « à la rébellion ». « Nous voyons comment le gouvernement de la Generalitat pousse jour après jour la population vers l’abîme et incite à la rébellion dans les rues », a déclaré Juan-Ignacio Zoido, deux jours après des interventions brutales de la police.
La Marseillaise, le 4 octobre 2017
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