Fédération des Pyrénées-Orientales

Fédération des Pyrénées-Orientales
Accueil
 
 
 
 

L’édito du TC par Roger Hillel. L’eau à la bouche

Le forum des transformations de samedi dernier est une première. Ce n’est pas un coup de pub. Pour en arriver là, il aura tout de même fallu que les militant.e.s de la CUP, EELV, ERC, Génération.s (hamonistes), NPA, PCF apprennent à se faire confiance en défilant ensemble derrière des banderoles communes que ce soit pour manifester contre les ordonnances ou pour qu’il soit fait droit aux revendications des Catalans.

Cela ne s’est pas fait sans réticence tant la crainte de se voir soupçonner d’instrumentaliser les luttes syndicale et citoyennes était forte. Mais la nécessité de faire entendre la dimension politique dans les luttes sociales et/ou sociétales a été la plus forte.

Ce rapprochement n’est en rien une « tambouille », comme dirait Jean-Luc Mélenchon, ou alors cette tambouille devrait mettre l’eau à la bouche. Elle traduit la conviction si évidente et pourtant sévèrement contestée voire récusée, que ce n’est qu’ensemble et si possible unis, que l’on peut affronter l’adversaire. Cela n’escamote en rien les différences et encore moins les divergences, mais elle est une marque de lucidité et de modestie.

Cet adversaire, agrégation complexe des cercles économiques dominants, des forces politiques dirigeantes et des idéologues à leur service est coriace, puissant, prêt à tout pour maintenir son système. Personne ne peut prétendre le défier seul. Ce n’est qu’en mettant en commun la diversité des expériences et des réflexions qu’il peut être affaibli et à terme réduit. C’est cette démarche de principe qui a prévalu au forum des transformations.

Certes, il est bien plus difficile de réfléchir, sans parler de proposer, de concert, que de manifester ensemble. Pour les gauches radicales qui se sont retrouvées au forum des transformations, la dénonciation d’une même voix de la politique macroniste ne pose pas trop de problèmes, mais elles ne peuvent en rester là. La crédibilité de la démarche passe par l’élaboration d’alternatives partagées, pas seulement sur des problématiques locales qui font plus facilement consensus, mais aussi sur de grandes questions nationales qui renvoient à l’épineuse question du pouvoir.

Sur cette voie semée d’embûches, la rencontre de samedi n’a été qu’une première mise en jambe. Il reste un long chemin à parcourir. Nous en avons déjà l’eau à la bouche.

Il y a actuellement 0 réactions

Vous devez vous identifier ou créer un compte pour écrire des commentaires.

 

L’édito du TC par Roger Hillel. L’eau à la bouche

le 15 décembre 2017

    A voir aussi



     
    44 Avenue de Prades 66000 Perpignan Tél: 04.68.35.63.64