Finalement, l’établissement régional d’enseignement adapté (EREA) Joan-Miró à Perpignan n’en saura davantage sur son sort que le 7 mars prochain. Au sein du personnel de la structure, qui dispense des enseignements techniques à quelque 170 élèves en échec scolaire âgés de 11 à 20 ans, l’inquiétude est de mise. Le rectorat envisage de supprimer dès la rentrée prochaine les neuf postes de professeurs des écoles affectés à l’internat éducatif. La réunion destinée à plancher sur le sujet devait se tenir mercredi dernier. Mais elle a finalement été reportée. En attendant, le collectif des enseignants de l’EREA continue de se battre contre les suppressions prévues : « Le rectorat a l’intention de remplacer en partie ces personnels par des assistants d’éducation (des surveillants, NDLR) non formés, mal rémunérés et au statut précaire, pour assurer les missions d’encadrement, en particulier les soirées et nuitées. Ces décisions unilatérales vont engendrer de graves dysfonctionnements, et ce au détriment de ces élèves déjà fragiles. »
Samedi dernier, le collectif a organisé une opération « brassards noirs et larme à l’œil » à l’occasion des portes ouvertes de l’EREA (photo Nicolas Parent). Les enseignants ont également lancé (sur le site internet change.org) une pétition réclamant le maintien de ces postes d’enseignants-éducateurs, ainsi que le retrait de la circulaire du 24 avril 2017, à l’origine du projet de suppression. La pétition en question a recueilli environ 500 signatures en seulement trois jours. Elle en recensait hier soir près de 600.
Arnaud Andreu (L’Indépendant, le 16 février 2018)
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