Ce rapport présente une logique comptable conduisant à supprimer de nombreuses lignes dont probablement des intercités de nuit. Le réseau ferré serait à terme limité à quelques grandes villes, contribuant à l’enclavement de territoires dont notre département serait logiquement victime. Pourrait-on imaginer de fermer les routes secondaires parce qu’il y circule beaucoup moins de véhicules que sur les autoroutes ? ! Par ailleurs, la concurrence dans les transports est faussée en faveur de la route, qui bénéficie d’une large majorité des investissements publics, ou de l’aviation dispensée de taxes sur le kérosène et dont les compagnies à bas coût sont massivement financées par des subventions. La France a besoin au contraire d’une politique publique de report modal volontariste vers le rail afin de proposer un service performant à tous les usagers et de respecter ses engagements en matière de réduction d’émissions de gaz à effet de serre.
À l’inverse, des pays voisins européens encouragent le ferroviaire pour les voyageurs et pour les marchandises comme mode de transport propre. L’Autriche et la Suède relancent leur réseau de trains de nuit avec succès, constituant une alternative à l’avion.
L'Indépendant, le 20 février 2018
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