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Alénya. La « calçotada » solidaire des sans-papiers déplace les foules

200 personnes ont succombé hier à l’appel des savoureux oignons grillés.

La recette du succès est relativement simple. Des oignons tendres (calçots), de bonnes braises et bien sûr la fameuse sauce salvitxada à base de tomates, d’amandes, d’huile d’olive, noisettes, ail et poivrons. Tels sont les ingrédients qui ont permis hier au comité de soutien aux sans-papiers de réunir plus de 200 personnes au parc Ecoiffier d’Alénya. Le repas affichait complet. Les organisateurs ont même été obligés de refuser du monde.

« La calçotada est une tradition d’importation », rappelle le chef d’orchestre de l’événement, Pere Manzanares. « Elle vient de la région de Valls, près de Tarragone, en Catalogne Sud et est arrivée dans les Pyrénées-Orientales il y a environ 35 ans à l’initiative de l’association Arrels. »

« Pour la liberté de circulation »

Les Catalans du Nord n’ont pas tardé à s’approprier cette « tradition importée ». À partir du mois de mars, les calçotades se multiplient aux quatre coins du département et font presque à chaque fois le plein. Cependant, ce dimanche, l’objectif de l’événement, mis en musique par la chorale de Planèzes et le duo Voyage Surprise Orkestär (Maya et Virgile des Madeleines), n’était pas uniquement festif. Mais aussi solidaire, puisqu’il visait à récolter des fonds pour venir en aide aux sans-papiers. « Les bénéfices, qui devraient s’élever à environ 2.000 euros, serviront principalement à régler les frais que ces derniers ne peuvent pas supporter (honoraires d’avocats...) », détaille Pere Manzanares.

Un soutien qui s’avère d’autant plus essentiel que l’avenir des migrants en France s’annonce difficile. « La loi asile et immigration que prépare le gouvernement est une machine de guerre contre les migrants et les réfugiés », dénonce l’un des autres membres du comité de soutien, Roger Hillel. « Nous prônons la liberté de circulation, la régularisation de tous les sans-papiers et des logements décents pour les demandeurs d’asile. » Le comité rappelle à ce sujet que le squat récemment ouvert rue Buisson, à Perpignan, accueille entre autres « trois demandeurs d’asile albanais que l’État est en théorie censé loger le temps que leurs dossiers soient instruits ». En tout, les P.-O. recenseraient une centaine de sans-papiers déboutés du droit d’asile. Le comité organisera le samedi 17 mars, en début d’après-midi, une grande marche à Perpignan pour plaider leur cause et s’opposer au projet de loi sur l’immigration.

Arnaud Andreu ‘L’Indépendant, le 5 mars 2018)

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le 05 March 2018

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