Ils seront dans la rue jeudi prochain, le 15 mars, mais aussi le 22 mars. Les retraités ne lâchent pas le morceau. « Après avoir fait le forcing en occupant pacifiquement sa permanence », explique un délégué syndical, « nous avons pu enfin rencontrer le Député Cazenove. Évidemment, nous lui avons parlé de la hausse de la CSG qui vient ponctionner nos pensions, mais aussi de cas plus spécifiques comme le maintien de la gratuité du parking de l’hôpital de Perpignan et la demande de la gratuité des transports en commun. Mais, comme à chaque fois, les réponses ont été vagues et ne nous satisfont pas ». Et qu’on ne leur dise pas que leur pouvoir d’achat va être revalorisé par la suppression progressive de la taxe d’habitation. Pour les retraités il s’agit là « d’un marché de dupe ». Pour les centrales syndicales, c’est bel et bien le service public qui est progressivement liquidé par le gouvernement.
« Un sentiment d’injustice »
« Les mesures prises par Macron, insiste un syndicaliste, tapent sur notre génération, celle qui a travaillé toute sa vie pour redresser la France. Nos retraites, nous les avons constituées grâce à notre travail, il n’est pas question qu’on nous les ponctionne aujourd’hui. Nous rencontrons actuellement des retraités qui nous disent n’avoir jamais manifesté dans les mais aussi le 22 mars. cortèges et qui seront à nos côtés jeudi. Cela montre bien l’ampleur du mécontentement et du sentiment d’injustice dans nos tranches d’âge, mais bien au-delà ». Et quand on sait que le département compte 160.000 retraités, soit un peu plus que les salariés, et qu’en 2020 les « seniors » seront près de 200.000, on imagine la force de constatation qui gronde.
L’Indépendant, le 8 mars 2018
Il y a actuellement 0 réactions
Vous devez vous identifier ou créer un compte pour écrire des commentaires.