MSF condamne « l’entrave » au sauvetage des migrants.
Médecins sans frontières (MSF) s’est inquiétée hier de « l’entrave » croissante qu’affrontent les opérations de sauvetage de migrants en mer, alors que la justice italienne vient de placer sous séquestre le navire d’une ONG catalane pour « association de malfaiteurs ».
« Depuis l’été 2017, nos équipes constatent que les opérations de secours en mer Méditerranée sont de plus en plus activement criminalisées et empêchées par le gouvernement italien et l’Union européenne », affirme MSF dans un communiqué.
Médecins Sans Frontières (MSF) « condamne ces pratiques » qui organisent le retour et le maintien des migrants en Libye « où ils sont exposés à des niveaux extrêmes de violence, d’abus, et d’exploitation ».
En ce qui concerne le navire Open Arms, désormais bloqué au port de Pozzallo, en Sicile, où il avait débarqué samedi 216 migrants secourus au large de la Libye, MSF estime « clair » que « cela s’inscrit dans une longue série de mesures visant à entraver et criminaliser le travail des ONG ». Anne-Marie Loof, responsable des opérations pour MSF, s’est inquiétée d’une « coopération particulièrement dérangeante (…) entre les gouvernements européens et les garde-côtes libyens », avec « des formations régulières » ainsi que « des dons et matériels ».
« Les migrants et réfugiés ne peuvent en aucun cas être ramenés et coincés en Libye. Tout devrait être fait pour leur permettre de fuir les violences régulièrement rapportées, d’avoir accès à des alternatives sûres et lé- gales, mais clairement ce n’est pas la priorité des gouvernements européens », a- t-elle déploré dans le communiqué.
L’Indépendant, le 23 mars 2018
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