Pour la Présidente socialiste du Conseil départemental des Pyrénées-Orientales, Hermeline Malherbe, pas question de prendre position sur l’indépendance de la Catalogne. Mais la femme politique se refuse aussi à fermer les yeux sur la tournure que prend le conflit entre Madrid et Barcelone (répression, élus emprisonnés…). Hier, Hermeline Malherbe a donc officiellement appelé l’ensemble des élus des Pyrénées-Orientales à « s’unir et à peser de tout leur poids pour faire avancer la démocratie en Catalogne Sud ». La majorité départementale fait bloc derrière sa Présidente pour réclamer la fin des « violences policières », la libération des responsables politiques ou associatifs emprisonnés, le retour des exilés et la reprise du dialogue.
« Démocratie en danger »
« Il n’est pas tolérable d’avoir de tels actes de répression diligentés à nos portes », estime Hermeline Malherbe. « La justice allemande n’a pas retenu l’accusation de rébellion contre Carles Puigdemont. La justice belge non plus n’a pas reconnu cette dimension. Il faut utiliser la brèche qui s’ouvre. » Le Vice-Président communiste du Conseil départemental, Nicolas Garcia, acquiesce : « Quand la démocratie est en danger, considérer ce qui se passe comme une affaire catalano-espagnole est une faute politique. » Faute que n’ont pas commise la cinquantaine de Maires qui ont déjà signé le manifeste du collectif d’édiles lancé le 4 avril dernier pour porter les mêmes revendications.
Arnaud Andreu (L’Indépendant, le 12 avril 2018)
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