Le quotidien l’Indépendant à publier jeudi 26 avril toute une page sur le Gazoduc qui doit traverser notre département. Un rapport secret d’un cabinet Finlandais qui vient d’être mis à jour et une lettre interpellant Emmanuel Macron provenant d’au moins 11 députés européens font apparaître que ce projet ne va pas de soi pour l’intérêt général et collectif. Il montre combien les résistances citoyennes et les grandes réserves du Conseil départemental 66 sont justifiées.
Les communistes du département, membres depuis le début du collectif qui rejette le gazoduc, sont particulièrement fiers que suite à la venue de Marie-Pierre Vieu, députée européenne communiste de notre circonscription « grand sud-ouest » et à sa rencontre avec le collectif non au gazoduc, celle-ci ait remis par écrit sur le tapis un problème soulevé oralement, quelques mois auparavant, par Michèle Rivasi, députée européenne de EELV. Marie-Pierre Vieu a déclenché à nouveau l’affaire, obtenue du député européen Xavier Benito, membre du même groupe qu’elle, un exemplaire du rapport en question, grâce à une fuite à la 8ème version de celui-ci, récupérée par l’association « friends of the earth » publiée en intégralité sur le site espagnol « Lamarea ».
Marie-Pierre Vieu est aussi à l’origine de la lettre des 11 députés à Macron quand ce dernier s’est rendu au parlement européen la semaine dernière. Fidèle à elle-même, la Commission Européenne est toujours aussi opaque : elle tente actuellement d’enterrer ce rapport indépendant, dont elle était pourtant elle-même à l’origine, sous prétexte qu’il irait à l’encontre de ses intérêts.
Et nous parlons ici d’un projet de gazoduc entre l’Espagne et la France à travers les Pyrénées, dont le coût est estimé à 442 millions d’euros… Mais le cabinet finlandais Pöyry interroge la viabilité économique d’un tel projet censé approvisionner l’Europe en gaz. Porté par le commissaire européen espagnol proche des lobbies des hydrocarbures Miguel Arias Cañete, ce projet est une absurdité économique qui ne vise qu’à soutenir l’industrie du gaz espagnole et française.
Au-delà de ces considérations économiques que la Commission essaie de remiser sous le tapis, le gazoduc STEP (pour South Transit East Pyrénées) ou Midcat (pour Midi-Catalogne) est en contradiction totale avec les impératifs écologiques qui devraient être ceux de l’Union européenne : il faut en finir avec l’utilisation des énergies fossiles !
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