Fédération des Pyrénées-Orientales

Ligne Perpignan-Port-Bou. Usagers et cheminots se sont réunis à Cerbère pour élaborer une série de propositions qui seront soumises à la Région et popularisées.

Il est de plus en plus clair que la SNCF se prépare à clore la ligne Perpignan-Port-Bou qui existe depuis près d’un siècle et demi. Elle a véhiculé durant toutes ces années des millions de voyageurs, usagers locaux comme touristes et vacanciers allant directement d’Allemagne, de Strasbourg ou de Paris jusqu’à Barcelone et au-delà. Actuellement, victime de la création d’un TGV qui n’en est pas vraiment un et suit un autre trajet, cette ligne est l’objet de défaillances qui ne font que se multiplier : trains retardés, voire annulés in extremis, suppression d’une partie des liaisons Cerbère Port-Bou, remplacements imprévus par car, casse des ateliers du terminal de Cerbère etc. Est-il besoin d’expliquer à quel point la présence du train est nécessaire pour un secteur qui, de Port-Vendres à Port-Bou, n’est desservi que par une seule route, toute en virages et plus que saturée les mois d’été ?

Usagers et cheminots bien décidés à lutter pour leur ligne

A l’initiative de l’Association des usagers de la ligne Perpignan-Port-Bou et de « oui au train de nuit », une rencontre réunissant 55 personnes a eu lieu le 14 avril à  Cerbère en présence d’une délégation de cheminots CGT. L’occasion en était la journée européenne des trains de nuit et la concertation pour la  convention régionale. Outre tous les problèmes déjà répertoriés s’ajoute le fait que dans la nouvelle convention rien n’est dit sur Port-Bou, d’où le risque que la fin de ligne soit Cerbère, ou pire, Perpignan. Une des premières propositions formulées a donc été le cadencement par Port-Bou et l’exigence que Port-Bou soit fin de ligne.

Quatre ateliers ont abordé les thèmes suivants : connexion aux frontières et maintenance, voitures Corail, train de nuit, proximité. Leurs travaux se sont exprimés sous forme de propositions précises qui reprenaient et complétaient un certain nombre de souhaits déjà formulés par le passé. Citons  notamment : l’amélioration de l’accueil et des connexions train, bus, territoires, du fonctionnement et de l’accès au train de nuit, le train à 1 euro, dans le cadre du maintien d’un service public de proximité. Pour les trains Corail, on dénonce le paiement deux fois : leur rénovation complète a été payée, on veut payer à nouveau pour les mettre à la casse : un scandale tel que même la Télé en a parlé.

Une campagne de communication est envisagée et s’organise actuellement avec popularisation par tracts, rencontres et pétition. Une lettre a été envoyée dans les délais à la région avec l’ensemble des propositions. Un grand pique-nique dans le train est envisagé sur le trajet Elne-Port-Bou.

Yvette Lucas - Marie-Françoise Sanchez