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Céret. Mais qui en veut au drapeau des prisonniers politiques catalans ?

Une nouvelle fois, la banderole installée par le CDR Vallespir-Albères a été arrachée.

Le Comité de défense de la République catalane (CDR) Vallespir-Albères(*) pensait avoir trouvé la solution miracle pour que flotte, à nouveau, au-dessus du Tech et du territoire vallespirenc, les visages de Dolors Bassa, Carme Forcadell, Jordi Sánchez, Jordi Cuixart, Oriol Junqueras, Joaquim Forn, Raül Romeva, Jordi Turull, Josep Rull, les prisonniers politiques catalans dont certains sont emprisonnés depuis plus de huit mois. Seulement voilà, « dans la nuit de dimanche à lundi, on a arraché la partie basse de la banderole », explique le collectif où il était écrit « Llibertat presos polítics » (« Liberté pour les prisonniers politiques », ndlr). Pourtant, le drapeau de 6 mètres de long avait été accroché de façon à ce qu’il ne puisse pas être retiré. « Nous avons mené une véritable expédition grâce à l’appui de grimpeurs qui nous ont aidés à le poser sur un des piliers du pont de chemin de fer ».

Cet accrochage était la réponse au premier « décrochage », en avril dernier. Dans les deux cas, une demande avait été faite à la mairie de Céret. « Nous avions mis la pancarte une première fois, le 14 avril dernier. Mais moins de 48 heures après, elle était arrachée et jetée en bas du Tech », précise le comité nord catalan.

« Tossuts »

Loin de décourager les membres de l’association qui se disent « tossuts » (têtus, ndlr). Sur les réseaux sociaux, les mésaventures du drapeau sang et or sont largement commentées. Plusieurs personnes se sont manifestées pour venir en aide au CDR afin de raccrocher à nouveau les visages des prisonniers. « Nous avons déjà de nouvelles idées pour mener à bien notre action. Nous ne renoncerons pas », précisent-ils tout en se demandant qui peut bien faire ça : « On aimerait comprendre ? Est- ce que ce sont des locaux ? Des personnes de Catalogne sud...? », s’interrogent-ils.

Mathilde Contié-Walter (L’Indépendant, le 16 mai 2018)

(*) Les comités de défense de la République sont nés en septembre 2017, à l’origine en tant que comité de défense du référendum afin de défendre les urnes et bureaux de vote lors du référendum d’autodétermination de la Catalogne du 1er octobre, qui avait été jugé illégal par le pouvoir espagnol. Ils ont ensuite muté en défenseurs de la République catalane, après la déclaration d’indépendance, avortée, par le Parlement catalan le 27 octobre dernier.

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Céret. Mais qui en veut au drapeau des prisonniers politiques catalans ?

le 16 May 2018

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