Une certaine mobilisation hier aux envi- rons de 18 heures sur la place de la Victoire. Réunies autour d’un grand drapeau palestinien déployé sur le sol, plus d’une centaine de personnes (200 selon les organisateurs) sont venues exprimer leur soutien à la population de Gaza (photo Nicolas Parent). Une vingtaine d’associations, syndicats et partis politiques appelaient à se joindre à ce rassemblement initié par le collectif 66 Paix et justice en Palestine. Les orateurs qui se sont succédé au mégaphone n’ont pas manqué de condamner l’attitude de l’armée israélienne, dont les soldats ont abattu lundi une soixantaine de manifestants palestiniens à la frontière de Gaza. Pour eux, le conflit israélo-palestinien est « un problème politique qu’il convient de résoudre par la politique ».
Plaidoyer pour une levée du blocus
Selon José Pérez, du collectif Paix et Justice, au-delà du déménagement de l’ambassade américaine à Jérusalem, la fermeture de la frontière entre Gaza et Israël est au cœur des tensions actuelles : « Entre 65 et 75% de la population de Gaza est au chômage. Avant la fermeture de la frontière, en 2008, beaucoup d’habitants allaient travailler en Israël... Les jeunes manifestent car ils veulent pouvoir sortir du territoire pour travailler. Ce sont des manifestations pacifiques auxquelles on répond avec des fusils de guerre. » Fort de ces arguments, le collectif appelle la communauté internationale à réagir et réclame, entre autres, la levée immédiate du blocus de Gaza.
Arnaud Andreu (L’Indépendant, le 17 mai 2018)
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