Fédération des Pyrénées-Orientales

« Je parle ici au nom des Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation des PO.

A ce titre je travaille sur le génocide des juifs d’Europe : j’analyse, notamment avec les jeunes générations, ses causes, ses évolutions, ses applications. Je m’emplois partout où je le peux, en France et à l’étranger, à pérenniser et à transmettre cette mémoire souffrante des juifs.

Je m’emplois, dans le même temps, à montrer comment, sur le sol français, des juifs français et étrangers ont été d’incomparables Résistants face à l’occupant.

C’est pour cela que je refuse catégoriquement d’être traitée d’antisémite parce que je dénonce ce qui se passe depuis des décennies en Israël.

Toujours en relation avec le génocide : je suis toujours étonnée quand j’entend dire qu’il faut revenir aux frontières de 67, alors que 67 n’est qu’une évolution guerrière de ce qui s’est passé en 48 :

En effet, après la guerre et le génocide, les pays occidentaux au lieu de s’atteler à tout faire pour éradiquer l’antisémitisme et protéger leurs ressortissants juifs, se sont déculpabilisés d’avoir abandonné les juifs aux nazis -quelquefois comme en France, donné les enfants juifs aux nazis- Ils se sont débarrassés du problème, en donnant aux juifs qui voulaient partir de cette Europe qui les avait trahis, une terre… mais une terre qui appartenait aux Palestiniens.

Je voudrais soulever aussi une question sémantique :

Je me refuse personnellement à employer les termes de Shoah ou de Nagba qui veulent dire tous les deux, catastrophe :

Le génocide des juifs d’Europe comme l’expulsion des Palestiniens de leur terre n’ont rien d’une catastrophe, mais tout  d’une volonté politique annoncée, planifiée, organisée et malheureusement, dans les deux cas, accomplie. »