La guerre d’Algérie reste un traumatisme pour ceux qui l’ont vécue. Le 7 juin prochain, et ce, pour la douzième année consécutive, le Collectif pour une histoire franco-algérienne non falsifiée, se réunit au cimetière du Nord pour protester contre la présence d’une stèle inaugurée en 2003 par le maire de l’époque Jean-Paul Alduy et son adjoint, Jean-Marc Pujol. « Sur cette stèle figurent les noms d’assassins de l’OAS », raconte Jacki Malléa, de l’Association des Pieds-Noirs progressistes. Des partisans de l’OAS ont pour habitude de venir fleurir chaque 7 juin, le monument qui rend hommage aux fusillés de l’Organisation armée secrète. Ce qui a provoqué, par le passé, quelques tensions aux abords du site. Comme ce fut le cas les années précédentes, le cimetière du Nord sera fermé toute la journée de jeudi, par arrêté préfectoral. « Cette stèle n’a rien à faire dans un lieu public, on demande juste qu’elle soit déplacée dans un lieu privé », explique Jacki Malléa. Cinquante-six ans plus tard, les rancœurs de la guerre d’Algérie perdurent.
Thibaut Calatayud (L’Indépendant, le 3 juin 2018)
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