Fédération des Pyrénées-Orientales

La mairie et La Poste assurent en chœur qu’il n’est pas prévu de fermer le bureau de poste du quartier des Platanes. Mais ses usagers ne désarment pas. Plusieurs signes les amènent en effet à douter de la pérennité du site. Au premier rang desquels la limitation récurrente du montant maximal de retrait en liquide à 50 euros, faute d’une caisse suffisamment remplie. « On demande que chacun puisse retirer l’argent dont il a besoin quand il en a besoin », martèle Emma Diaz de Begar, la porte-parole du comité de défense du bureau de poste, qui avait réuni l’an dernier 1.000 signatures en faveur du maintien du service public. A priori, en ce qui concerne les retraits, le comité serait en passe d’obtenir gain de cause. Selon son autre porte-parole, Monique Fogel, ce mardi, la restriction n’était plus à l’ordre du jour. Mais là n’est pas la seule revendication des usagers.

Garder les services bancaires

« Nous demandons également un élargissement des heures d’ouvertures, avec notamment deux heures le samedi matin pour les gens qui travaillent », insiste Emma Diaz de Begar. Le comité réclame aussi (et surtout) que la poste des Platanes reste un bureau de plein exercice et qu’il ne soit pas transformé en point poste (sans services bancaires) hébergé par un commerçant. « On est déjà à mi-chemin. Le bureau ne propose plus tous les services », déplore le président de l’association Quartier Promenade et Fleurs, Serge Pioli. « Le conseiller financier ne vient par exemple plus sur le site », indique Monique Fogel.

De son côté, le premier adjoint au maire de Perpignan, Pierre Parrat, affirme toujours que le bureau sera maintenu. « Il n’y a aucun risque », assure-t-il. « La Poste a pris des engagements. J’ai interrogé ses responsables. Ils assurent qu’ils ne supprimeront pas ce bureau. Ils vont même investir 5.000 euros pour rénover l’intérieur. De toute façon, la volonté municipale est de garder ce bureau de poste avec les services bancaires qui existent. S’il était question de fermer ce bureau, la mairie s’y opposerait fermement. » De quoi rassurer enfin les membres du comité de défense ?

Arnaud Andreu (L’Indépendant, le 28 juin 2018)