Il est d’origine Italienne. Mais son nom sorti d’un livret d’opéra ne fait pas toute la panoplie de cet Homo caféinus. Vincenzo Celiberti est un chercheur forcené. Il ne boit pas d’eau plate, dort trois heures par nuit, sa télé lui sert d’aquarium et il cogite en permanence. Né en Italie en 1967 dans la région des Pouilles, à 5 ans déjà, il feuilletait des bouquins d’archéologie. Passionné d’Égyptologie, il déchiffrait les hiéroglyphes à l’âge de 8 ans. Adeptes de la bibliothèque rose et des abonnements à Spirou, passez votre chemin. À 16 ans il fait ses premières fouilles en Provence, dans le Luberon. Puis pendant 9 ans, tous les étés, à la Caune de l’Arago, avec comme professeurs, le couple De Lumley, en parallèle de ses études à la faculté d’archéologie de Rome et de Ferrare. Aujourd’hui, il travaille au Musée de Tautavel, est salarié et chercheur à l’UPVD de Perpignan, à l’Unité Mixte de Recherche (UMR 71.94) du CNRS, qui regroupe Perpignan, Paris et Tautavel. Il suit une vingtaine d’étudiants de Master et depuis 1999, il fait partie des trois responsables des fouilles de la Caune de l’Arago. On se demande quand il a encore le temps d’aller sur des chantiers de fouilles à l’étranger ; Éthiopie, Turquie, Corée, Chine, Espagne, Italie, et là, il lance un projet au Brésil. Toujours la même quête. Remonter aux origines. Le boulot n’est pas simple, mais il dort peu.
L'Indépendant, le 5 août 2018
le 05 August 2018
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