Fédération des Pyrénées-Orientales

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Place de la Résistance
Céret

Dimanche 19  août à 18h

1943. Tout au long de cette année, l’activité des résistants cérétans  portait uniquement sur l’organisation de filières de passage de la frontière et sur la propagande.  C’est aussi l’organisation de l’Armée secrète AS à Céret.

1944. Le maquis A.S.44.

En mars 1944. Au cours d’une entrevue entre Pierre Bardagué (PCF), Pierre Mau (Armée Secrète AS) et le capitaine Miquel (responsable de l’A.S pour l’arrondissement de Céret) il fut convenu au nom du Comité d’entente de la résistance cérétane que lors du débarquement en Normandie il serait constitué un maquis.

Le 3 juin au soir. Ayant capté le message de la B.B.C annonçant l’imminence du débarquement, les responsables de la résistance cérétane décidèrent de mobiliser les patriotes pour créer ce maquis.

Dans la nuit du 5 au 6 juin. une vingtaine de cérétans furent convoqués, quatre-vingt se présentèrent. Ils gagnèrent un cortal au-dessus de Reynès, un deuxième groupe d’appui dirigé par Jacques Souquet restait à Céret. Leur ravitaillement s’avérant difficile et leur armement hypothétique, la plupart d’entre eux furent renvoyés dans leurs foyers. Ne restèrent au maquis que 16 AS/FTPF (Pierre Bardagué-responsable, Pierre Mau, Jean Guisset, André Matheu, Aubert , Albert Zochetto, André Malart…)  et une vingtaine de guerrilleros espagnols (3e secteur sous la responsabilité de Rafael Gandia dit Martin).

Vers la mi-juin. Le maquis gagna les flancs du Canigou et bivouaqua dans la région de Saint Marsal et Prunet et Belpuig (mas Parry propriété de sénateur socialiste Parayre et mas Cramat propriété du communiste LLoancy) choix expliqué par sa situation isolée, par la présence d’un noyau de résistants actifs susceptibles d’assurer leur ravitaillement. Très vite, grâce au communiste Simon Batlle dit « le manchot », responsable FTPF originaire de Céret, d’étroites liaisons furent établies entre le maquis 44 et le maquis Henri Barbusse et les guérilleros du 2e bataillon commandé par Reyno et Gonzalez.

Le 30 juillet. Alors que le maquis 44 cantonnait dans la région de Batère, c’est Pierre Bardagué, qui préviendra Panchot que le maquis Henri Barbusse allait être attaqué le 31 juillet par une colonne montant d’Arles-sur-Tech.

Le 1er et 2 août. C’est l’attaque et l’incendie du village de Velmanya par les troupes allemandes.

Le 18 août. Vers midi, le maquis 44 entra dans Oms. Les 26 maquisards et les 35 Guerrilleros y furent rejoints par les « corps francs » de Taulis , Saint-Marsal, La Bastide…

Vers 15 heures. Il fut décidé qu’un groupe occuperait Céret tandis que deux verrous seraient mis en place sur la RN 115 aux sorties est (Saint-Jean-Pla-de-Corts) et ouest (Pont-du-Vilar).

Pont-du-Vilar : 19 août, vers 20 heures. Alors que les maquisards commandés par André Malart venaient à peine de prendre position autour du Pont-de-Vilar enjambant la RN 115, un convoi allemand descendant de la haute vallée du Tech déboucha. André Malart laissa passer les motards qui le précédaient puis fit ouvrir le feu sur les trois premiers camions. Surpris les chauffeurs allemands parvinrent à se mettre à l’abri. Leur mitrailleuse s’étant enrayée, les maquisards attaquèrent alors les occupants à la grenade. Les allemands n’insistèrent pas et se replièrent en regagnant l’Espagne par Coustouges.

Vers minuit. Le groupe déployé en embuscade près de Saint Jean-Pla-de-Corts  vint renforcer le verrou du Pont-du-Vilar. « Tout était fini, Céret était libéré  et le maquis entrait en ville ;  les maquisards étaient  heureux de se retrouver entre copains de la Résistance… »

(Le Cri cérétan n° 1 du 9 septembre 1944)

Reproduction par PCF - section Vallespir août 2018

« Honte et réprobation aux négationnistes et falsificateurs de la réalité historique »

 

 
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