Voici 100 ans, s'achevait la Première Guerre mondiale dans laquelle des millions de soldats, de civils trouvèrent la mort et la désolation à cause des rivalités impérialistes et des tensions nationalistes.
Des dizaines de millions de vies ont été brisées, de soldats mutilés, de combattants coloniaux sacrifiés dans des offensives puis trahis et effacés de l'histoire officielle des « grands généraux et maréchaux ».
Ceux-là mêmes dont le président Macron voulait flatter le souvenir alors qu'ils menèrent les troupes à la mort et exécutèrent à tour de bras les soldats réfractaires ou insurgés. Ceus-là mêmes qui organisèrent l'humiliation des peuples dits vaincus et qui abreuvèrent le siècle naissant de haines et de ressentiments qui firent le lit des fascistes et des néonazis.
La commémoration de l'Armistice devaient être au contraire l'occasion de proclamer avec Jean Jaurès, que la « grande paix humaine est possible, et si nous le voulons elle est prochaine ».
Mais le président de la République Emmanuel Macron a préféré convier 70 chefs d'État qui pour beaucoup continuent à nier la réalité des atrocités de la Grande boucherie que fut 1914-1918 qui nient les atrocités de ce passé comme le génocide arménien et qui nourrissent ensemble des élans nouveaux de nationalisme agressif et belliqueux piétinant les peuples, les droits humains et les institutions internationales.
Non, Donald Trump, Vladimir Poutine, Récep Erdogan ou Benjamin Netanyahu sont pas les bienvenus à ces commémorations qui devaient honorer la mémoire des victimes et célébrer l'ardent désir de paix, d'amitié et de fraternité qui animent les peuples du monde.
Les politiques de ces invités indésirables sont tout le contraire, et leur stratégie de surarmement de nationalisme des cycles interminables de tensions et de conflits partout dans le monde. Leur brutalité et leur violence écrasent les libertés, briment les minorités, nient les souverainetés populaires et le droit des peuples à un État indépendant.
Ces va-t-en guerre d'aujourd'hui, englués dans leurs logiques de puissances et de domination, encouragent obstinément l'unilatéralisme, les replis identitaires et xénophobes, l'antisémitisme et l’obscurantisme.
Toutes celles et ceux qui ont à coeur de bâtir un monde plus juste et plus humain, un monde de paix et de sécurité humaine, collective ne seront pas complices de telle duperie et complaisance.
Donald Trump, Vladimir Poutine, Recep Toyyip Erdogan ou Benjamin Netanayhu n'ont pas leur place dans l'hommage à rendre en ce centenaire du 11 Novembre aux femmes et hommes anéantis sous ce poids de « à l'ivresse guerrière, (des) haines et rivalités de nation. » (Jaurès).
« On croit mourir pour la paix, on meurt pour les industriels » rappela Anatole France à ceux qui comme aujourd'hui, tentèrent de réécrire l'histoire et de cacher les véritables resesponsabilités des carnages de 1914-1918.
Pour le Parti communiste Français (PCF) dont je suis un militant, c'est un message auquel il fallait redonner forme et vivacité.
Emmanuel Macron est largement passé à côté.
José Alséda
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