Depuis plus de quinze jours le peuple, en gilet jaune, rouge, ou sans gilet…, reprend sa place dans l’espace public. Il le reprend au cœur des lieux qui symbolisent le quotidien : ronds-points, péages… Il le reprend dans les centres-villes dont celui de la capitale, symbole d’un pouvoir exécutif coupé des aspirations populaires.
C’est une lame de fond qui déferle dans tout le pays. Ces sans-culottes du 21e siècle sont soutenus par une écrasante majorité de leurs concitoyens, en dépit des images de violence.
Cette explosion de colère essaime jusque chez les lycéens, fait converger classes populaire et moyenne. Cette colère repose sur les défaites du mouvement social et les humiliations infligées par les gouvernements successifs ces dernières décennies. Depuis 1968 et les accords de Grenelle, depuis 1981 et les dernières conquêtes sociales (retraite à 60 ans, 5e semaine de congés payés), combien de reculs sociaux ont été encaissés ? Combien de dénis de démocratie ? L’apogée fut le non respect du vote des Français sur le traité européen, en 2005.
Emmanuel Macron s’inscrit dans cette veine de dirigeants arrogants, au service du capital toujours plus avide de dividendes. Un système d’une violence inouïe forgeant des lois pour les siens, les privilégiés du CAC 40.
La question sociale anime la révolte des gilets jaunes et… des autres gilets. un rassemblement de toutes ces forces dans leurs diversités est indispensable pour engager une véritable politique associant sauvegarde de la planète, juste répartition des richesses et avancées sociales.
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