« La violence, ,c'est chose grossière, palpable, saisissable chez les ouvriers : un geste de menace. Il est venu, il est noté. Un acte de brutalité, il est venu, il est retenu. (…) Le patronat n'a pas besoin, lui pour exercer une action violente, de gestes désordonnés et de paroles tumultueuses ! Quelques hommes se rassemblent, à huis-clos, dans la sécurité, dans l'intimité d'un conseil d'administration, et à quelque-uns, sans violence, sans gestes désordonnés, sans éclats de voix, comme des diplomates causant autour du tapis vert, ils décident. (…) Ainsi, tandis que l'acte de violence de l'ouvrier apparait toujours, est toujours défini, toujours aisément frappé, la responsabilité profonde et meurtrière des grands patrons, des grands capitalistes, elle se dérobe, elle s'évanouit dans une sorte d'obscurité. »
Jean Jaurès
Député du Tarn
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