Le président de la République avait sans doute l’ambition de mettre fin au mouvement des Gilets jaunes avec ses propositions a minima. Mais voilà, l’opération a tourné court et les « gueux » font preuve d’une grande ingratitude vis-à-vis du monarque de l’Élysée. Pourtant ce n’est pas faute d’avoir matraqué, au sens propre comme au sens figuré, le bon peuple de France. Malgré les médias aux ordres et une police toujours plus agressive, l’arnaqueur n’a pas réussi à décourager les manifestants. Les ronds-points sont toujours occupés, les plates-formes des grandes surfaces bloquées et la détermination des Gilets jaunes toujours aussi forte.
C’est qu’après le président jupitérien, nous avons droit aujourd’hui au président roi du bonneteau. C’est le spécialiste de l’entourloupe qui prend l’argent dans la poche gauche des français pour leur remettre, avec parcimonie, dans la poche droite. Mais le bon peuple a rapidement compris qu’on le prenait pour un idiot, et la colère ne s’est pas apaisée, bien au contraire. La crise politique que nous traversons ne se règlera pas par de petites combines minables et indignes d’un grand pays comme le nôtre. Faire financer par les Français l’amélioration (si minime) de leurs revenus, c’est une manœuvre dangereuse qui, à terme, pourrait bien revenir comme un boomerang dans la tête des sphères dirigeantes.
Une fois de plus les riches se voient exonérés de tout effort financier. C’est le marqueur de classe de cette présidence dont la seule obsession semble être : « touchez pas au grisbi » pour reprendre une réplique célèbre des tontons flingueurs. Le MEDEF et les actionnaires du CAC40 peuvent dormir sur leurs deux oreilles, ils pourront continuer à se gaver tranquillement et à planquer leur fric bien au chaud sous les tropiques. On ne va rien demander aux employeurs et la prime que verseront les grandes entreprises à leurs salariés représentent une goutte d’eau dans le vaste océan de leurs profits. Il est temps de sortir de ce cercle vicieux où les justes revendications des plus humbles se heurtent à la morgue et au mépris des puissants. Les communistes travaillent, avec d’autres, à la construction d’une alternative progressiste à ce pouvoir déliquescent. Le temps presse pour ne pas voir la situation se dégrader encore plus et la violence du pouvoir basculer vers une répression aveugle et brutale.
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