Lamentable bilan de l'opération de la CIA présentée comme « aide humanitaire », les surplus de l'armée US remballés, échec du « méga » concert organisé par le milliardaire Richard Branson. Une agression armée yankee est annoncée.
Comme un mauvais film de série B : Trump, la CIA et ses relais comme le fantoche président autoproclamer, ainsi que les présidents Chilien, Colombien et Paraguayen, héritiers des pires dictatures, réunis pour la photo viennent de subir un pitoyable échec : le montage inspiré et organisé par Washington s'achève par un fiasco. Quant au 70% des habitants de la ville frontalière colombienne de Cuesta qui vivent dans la pauvreté extrême, ils n'auront même pas la possibilité de s'intoxiquer avec « l'aide humanitaire » US, le remballement ayant commencé sous la protection d'une police locale experte en matière de « sécurité », plusieurs dizaines de militants associatifs et syndicalistes ayant été assassinés ces derniers années par ces mêmes « forces de l'ordre » dans la région.
Pendant ce temps, à Caracas, le mouvement chaviste fait le plein. Une foule énorme s'est rassemblée samedi pour « la défense de la souveraineté nationale ». Le président légitime Nicolas Maduro, à qui les épreuves semblent donner de l'épaisseur a annoncé la rupture des relations diplomatiques avec la Colombie et confirme sa détermination et celle de son gouvernement de refuser toute ingérence étrangère. Force est de constater qu'il bénéficie d'un large soutien populaire et de la loyauté de l'armée.
Que devient « l'autoproclamé » ? Juan Guaraîdo, créature des États-Unis et de la CIA, annonce la couleur : « Dès lundi je me réunirai avec le vice-président Mike Pence », claironne-t-il. Avec ses maîtres, il ne désarme pas. Pire, il préconise ouvertement une intervention militaire US dans son propre pays ce qui constituerait une violation des règles internationales, une agression, un crime. C'est bien ce que comprend une partie de la droite inquiète des répercussions des agissements du parachuté : « Plus il s'agite, plus Manduro se renforce », assurent des députés de l'opposition.
Si l'opération du week-end à la frontière colombienne et brésilienne a échouée, elle ne constitue qu'une étape dans la stratégie yankee. Pour le moment, l'autoproclamé fait l'affaire. S'il devient peu présentable avec ses déclarations à l'emporte-pièce, il sera remplacé par un autre fantoche : on ne manque pas de candidats au bureau de recrutement.
L'essentiel est ailleurs : les forces aériennes, maritimes et terrestres nord-américaines stationnées en Colombie, au Panama, au Brésil et sur quelques îles sont prêtes à intervenir. La machine de guerre US est enclenchée selon le secrétaire d'État nord-américain qui a déclaré samedi soir : « Les États-Unis vont passer aux actes contre ceux qui s'opposent à la restauration de la démocratie au Venezuela ». Les conséquences humaines de l'agression seraient considérables avec des répercussions sur out le continent et au-delà. L'alignement de Macron et de l'Union européenne sur Trump ne relève pas seulement de l'irresponsabilité. Il s'agit ni plus ni moins de complicité de crime contre un pays souverain.
Il y a urgence à mettre sur pied en France et en Europe une véritable mobilisation de solidarité avec le Venezuela en dénonçant l'alignement de Macron et de la plupart des médias sur Washington. Il y va d'une véritable aide humanitaire et politique avec un peuple menacé. Il y va aussi de notre honneur et de notre propre destinée.
José Alséda
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