Le socialisme, l'abandon du dollar est une abondance de ressources naturelles locales sont les trois crimes qui poussent généralement les États-Unis à renversez un gouvernement étranger. Et ce sont les raisons pour lesquelles ils commanditent le coup d'État au Venezuela.
Il y a trois choses dont je suis sûr dans cette expérience capricieuse et parfois peu glorieuse que nous appelons la vie :
Ce pays, c'est le Venezuela. J'y reviendrai dans un instant.
Prenons une seconde pour passer en revue les trois grands crimes. Il y a trois critères qui semblent inciter les acariâtres États-Unis à renverser ou à renverser un gouvernement étranger, quel qu'en soit le prix en vies civiles innocentes. (Si, le nombre de décès est suffisant, les auteurs sont d'ailleurs souvent nominés au prix Nobel de la paix). Si votre pays remplit l'une des conditions, les États-Unis pourraient vous causer quelques migraines. Si votre pays en remplit deux, les États-Unis vont à coup sûr vous causer quelques migraines. Si votre pays les remplit toutes les trois, il vaudrait mieux que vous ayez un gros stock d'aspirine pour soulager les migraines que les USA causent déjà.
1- Être socialiste.
Cela se passe d'explications. Si vous n'avez pas le même système économique que nous, c'est comme si vous aviez des bonbons et que nous n'ayons pas le droit d'en avoir. Alors nous glissons des lames de rasoir dans les vôtres t nous disons à tout le monde que vos bombons tuent.
2- Abandonner le dollar américain.
L' Irak a laissé tomber le dollar. Nous l'avons envahi. La Syrie a laissé tomber le dollar. Nous l'avons envahie. L'Iran a laissé tomber le dollar. Nous l'avons envahie. Le Pakistan a laissé tomber le dollar dans ses échanges commerciaux avec la Chine, et les États-Unis l'ont ajouté à la liste des pays qui violent la liberté religieuse. (Je suppose qu'on pourrait dire qu'ils ont effectivement violé notre religion : le dollar). Fondamentalement, nous autres, les USA, n'aimons pas trop les pays qui laissent tomber le dollar. Dans d'autres informations sans rapport avec ce qui précède, le Venezuela a laissé tomber le dollar.
3- Avoir du pétrole ou d'autres ressources naturelles dont les États-Unis ont besoin.
Au cas où vous voudriez le savoir, le Venezuela possède les plus grandes réserves de pétrole du monde. (Mais nous n'avons pas encore vérifié celles du Nord du Wyoming, parce que c'est une longue route glaciale sans presque un magasin 7.11). Ce sont donc les trois raisons réelles pour lesquelles les États-Unis ont fomenté une tentative de coup d'État au Venezuela au cours des dernières semaines. Et en ce moment même, vous tombez dans l'une des deux catégories suivantes. Soit vous vous dites : « Bien sûr que ce sont les raisons. Ce sont les seules raisons pour lesquelles les États-Unis essaient de faire tomber des gouvernements ».
Ou bien, vous avez encore une foi étrange, profondément enracinée en nos médias détenus par Pepsi et l'industrie pharmaceutique, et donc vous vous dites : « Ce n'est pas vrai. Les États-Unis soutiennent l'opposition au Venezuela parce que nous voulons aider ces pauvres gens affamés ». Alors que si c'était vrai, nous ferions des pieds et des mains pour aider des gens affamés et malades dans le monde entier. Au lieu de cela, nous ne cherchons à les aider (bizarrement) que lorsqu'ils ont du pétrole sous les pieds. Et en fait, les données l'ont prouvé. Une étude réalisée il y a quelques années par les universités de Portswouth, Warwick et Essex a démontré qu'une intervention étrangère dans ces conflits civils internes d'un pays est cent fois plus probable si le pays a beaucoup de pétrole que s'il n'en a pas.
Alors qui fait croire aux Américains moyens que l'engagement des USA au Venezuela vise a aider les gens ? Tous les médias, voilà qui. Chaque chaînes de médias grand public en Amérique, de MSNBC à Fox News en passant par NPR et autres. C'est vraiment stupéfiant de voir soi-disant « libéraux de gauche » marcher au même pas que John Bolton, Elliot Abrams, Donald Trump et tous les né cons vivant en ce moment.
Ces organes se mettent littéralement à écumer en présentant des reportages selon lesquels le peuple vénézuélien est affamé, mais ils évitent à dessein de mentionner qu'en grande partie, les souffrances du Venezuela sont dues aux sanctions américaines. Entendons-nous bien, cela ne veut pas dire que le président du Venezuela, Nicolas Manduro, ait fait un travail remarquable. Mais quoi qu'il en soit, dire qu'il faut les sanctionner pour les aider, c'est comme si quelqu'un tombait à travers une fenêtre en verre et que vous disiez : « Aidons-le! Commençons par lui arracher les éclats de verre de la peau avec ce tournevis rouillé que j'ai trouvé dans une mine abandonnée! Puis nous verserons du soda sucré et de l'eau d'égout dans les plaies pour les aider à guérir ! ».
Mais c'est comme ça que sont conçues nos sanctions. Elles sont essentiellement et sciemment prévues pour avoir le plus gros impact possible sur les plus pauvres et les classes moyennes, afin de les mettre en colère et les inciter à se rebeller. Il y a plus d'un an, lorsque Rex Tillerson était secrétaire d'État, il avait déclaré publiquement sa satisfaction à propos des sanctions contre la Corée du Nord, qui selon lui, fonctionnaient très bien parce que des cadavres décharnés de pauvres pêcheurs nord-coréens mort de faim avaient été retrouvés sur les plages. (On est perplexes face à la difficulté, parfois , de faire le distinguo entre «l'aide à d'autres pays» et le meurtre de masse).
Les sanctions ne sont pas les bombes intelligentes. Elles détruisent tout le monde, sauf les riches, qui ont assez d'argent pour ne pas souffrir des sanctions. Maintenant que j'y pense, laissons un peu comme les bombes intelligentes. On nous dit qu'elles ne vont frapper que les méchants, mais en fait, les « bombes intelligentes » tuent toutes sortes de civils innocents, tout comme les sanctions.
De plus, «l'aide humanitaire» américaine que nous prétendons envoyer n'est pas ce qu'elle paraît. Même NPR a rompu avec son rôle traditionnel de sténographe-stagiaire du Département d'État pour relever que « l'aide humanitaire » prévue est en fait destinée à fomenter un changement de régime. Et Mc Clatchm a relevé la semaine dernière que la compagnie de fret aérien privé 21 Air LLC, basée en Corée du Nord, a effectué 40 vols secrets vers le Venezuela au cours du mois dernier et le gouvernement vénézuélien a affirmé que les vols étaient remplis à ras bord d'armes et de munitions destinées aux forces d'opposition. (Nous pensions que les Vénézueliens affamés allaient se cuisiner un ragoût aux balles de fusil-mitrailleur, semble-t-il). Pour aggraver les choses, deux dirigeants de la compagnie ont des liens avec une autre compagnie de fret aérien qui dans le passé, a aidé la CIA à « envoyer » des terroristes présumés vers des sites de détention dits « noirs » pour « interrogatoire » (lire torture).
Par Lee Camp
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