En pleine crise sociale, la tambouille politicienne agite la « start up nation ». Jeu de chaises musicales ministérielles sur fond de course intra-gouvernementale en direction de la mairie de Paris, mensonges présidentiels sur la personne de Geneviève Legay jetée à terre par la police, fakes news et fausse vidéo montée par le cabinet du président, les tripatouillages abondent à tous les étages élyséens.
En même temps, la souffrance sociale, les exigences écologiques s’expriment de plus en plus fortement : mouvement des Gilets jaunes qui aborde sa 21e semaine, grève massive dans l’éducation nationale, imposantes marches pour le climat, actions revendicatives nombreuses…
Face à cela, la réponse du président et de son gouvernement, s’appuyant sur les actions « bienvenues » de quelques centaines de casseurs, a été purement autoritaire : lois liberticides, répression policière d’un niveau rarement atteint ce dernier demi-siècle, condamnations impitoyables de ceux qui osent manifester…
Parallèlement, le fameux « grand débat » se révèle de plus en plus être une pure opération de communication présidentielle et une tentative -qui a semble-t-il échoué- d’endormir le peuple. Et alors que députés LREM et ministres répondent à toutes les revendications qu’« il faut d’abord attendre la fin du grand débat national », cela n’empêche nullement le pouvoir de continuer à faire adopter des lois décriées, sur l’école, la santé ou la privatisation d’ADP. Ainsi comme l’a avoué une députée macroniste, il n’est pas question de changer de politique : « Nos deux obsessions, ce doit être la baisse des prélèvements obligatoires et la baisse de la dépense publique. »
Pourtant le mécontentement continue de s’exprimer sous des formes multiples, les mouvements revendicatifs, les batailles écologiques se renforcent et convergent. A l’image de ces « Femmes rebelles » que le festival Confrontation, organisé par l’institut Jean Vigo ,met à l’honneur cette semaine -riches et beaux instants de culture cinématographique à partager et à faire partager-, le mouvement populaire ne veut pas rentrer dans le rang. Et tôt ou tard le prince élu devra rendre des comptes…
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