Tout le monde s’attendait à ce que les annonces du Président de la République, pour donner suite au fameux grand débat, apportent peu de réponses sérieuses aux principales demandes de nos concitoyens. Donc aucune surprise.
Par contre le gouvernement entend bien poursuivre dans la voie de la répression tous azimuts à l’encontre de ceux qui clament leur colère et leur détresse. Jamais la violence contre les manifestations, les interdictions de toutes sortes n’ont atteint un tel niveau depuis le milieu du siècle dernier. Jamais autant de journalistes et photographes, témoins des charges policières, n’ont été matraqués, arrêtés, mis en garde à vue sous des prétextes les plus fallacieux. C’est dire qu’Emmanuel Macron ne veut absolument pas prendre en compte la demande sociale et entend bien poursuivre à marche forcée dans les clous de l’ultra libéralisme pour le plus grand bonheur de la petite poignée de richissimes possédants.
Face à un tel autisme, seule la construction d’un rapport de force assez puissant peut faire bouger les lignes. C’est dans cet objectif que samedi 27 avril, des fédérations nationales, des unions départementales (dont celle des P.-O.) de la CGT, des associations, des gilets jaunes, avec le soutien de partis politiques dont le PCF, appellent à manifester à Paris « pour concrétiser la convergence des luttes et des mobilisations en cours ».
Les manifestations du 1er mai, à l’appel de la CGT, de la FSU, de Solidaires, de l’UNEF et de l’UNL peuvent aussi être un temps fort de cette mobilisation. Elles seront particulièrement importantes, en cette année qui voit, chaque semaine, l’exaspération s’exprimer sans fléchir, que ce soit en jaune, en rouge, en blanc.
Elles le seront aussi car à un mois des européennes, il serait temps que le social prenne place dans le débat électoral. On comprend fort bien que la liste du président comme celles de droite et d’extrême droite évitent de venir sur un terrain où leurs choix sociaux, économiques, politiques sont majoritairement condamnés.
L’alternative, c’est donc de débattre de véritables propositions novatrices pour l’Europe et notre pays. La liste que conduit le candidat communiste Ian Brossat, largement ouverte au monde du travail et paritaire, est porteuse de douze propositions phares appuyées sur un programme solidement argumenté. On peut certes regretter que, au stade actuel, cinq listes de gauche soient en lice et, de ce fait, concurrentes. Mais que les électrices et électeurs jugent sur pièce, avec un impératif : « sans nous taper dans les pattes » comme le dit Ian Brossat. Car demain, c’est ensemble qu’il faudra pousser pour changer l’Europe…
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