L’exaspération sociale, amplifiée par les déclarations de Macron est telle que l’on se dirige vers une fête du travail revendicative à connotation politique. Les gilets jaunes seront bien présents dans les cortèges syndicaux.
Cette année c’est un climat social toujours plus revendicatif qui fait du 1er mai un moment attendu. Débuté le 17 novembre, le mouvement des gilets jaunes qui connaîtra son acte XXIV samedi 27 avril, a mis en lumière un profond malaise social qui ne date pas d’hier : salaires trop bas, petites retraites, manque de personnel dans les hôpitaux et les EHPAD, écœurement des profs… bref le fossé se creuse entre ceux qui ont les moyens de se faire une belle place dans la start-up France et ceux qui aimeraient juste vivre dignement de leur travail quand ils ont la chance d’en avoir un, Emmanuel Macron est, aux yeux de beaucoup, coupable. Coupable de n’avoir d’abord rien entendu de la colère exprimée sur les ronds-points. Et désormais coupable de rester droit dans ses bottes d’ancien banquier de Rothschild.
Les annonces déçoivent
Les gilets jaunes ont refusé de participer à son Grand débat qualifié de « grand bla-bla », ou « d’enfumage ». Les conclusions qu’en tire le pouvoir leur donnent raison. Si un petit geste serait en faveur des retraites de moins de 2.000 euros, rien sur la principale exigence du pouvoir d’achat : à savoir la hausse des salaires. L’essentiel des revendications ne sont pas prises en compte sur la justice sociale et fiscale.
Sur les autres thématiques ce n’est guère plus convaincant. Le toilettage du Référendum d’initiative partagée (RIP) a été préféré à l’instauration d’un vrai Référendum d’initiative citoyenne. Si RIC il y aura, il sera riquiqui, cantonné au niveau local. Une manière de refiler la patate chaude aux maires.
Sur le système démocratique, rien sur la probité des élus. Le problème n’est pas que l’ENA existe ou pas. L’enjeu est que les fonctionnaires ne suivent pas aveuglément les réformes libérales de l’État. Or la porosité malsaine entre les hauts fonctionnaires et les grands groupes privés a été encouragée dans les déclarations de Macron.
Le 1er mai : un tremplin pour la réussite du 9
La plupart des revendications des gilets jaunes sont défendues depuis longtemps par les syndicats. Ce 1er mai sera avant tout dans le droit fil des luttes engagées pour les salaires, les retraites et les services publics. Le Président des riches veut nous demander de travailler plus longtemps et davantage. Supprimer un jour férié rapporterait 2 à 3 milliards d’euros alors qu'avec le rétablissement de l’ISF ce serait 4 milliards.
Le 1er mai sera donc un tremplin pour la journée de mobilisation des fonctionnaires du jeudi 9 mai.
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