Deux jours après la mise en route réelle de l’Office Public de la Langue Catalane (OPLC), nous apprenions par la presse que le Capes de Catalan était suspendu par le ministère de l’éducation.
Il est probable que le jour de la réunion de l’OPLC les représentants de l’État le savait et n’ont rien dit. Venant d’un partenaire à parts égales avec la Région et le Département, cela n’est pas de bon augure pour l’avenir, alors que la naissance de cet outil indispensable a pris des années, l’État français envoie un bien triste et consternant message.
Jamais depuis sa création en 1992 le Capes de Catalan n’avait été suspendu. En France, cet ostracisme ne touche que la langue catalane alors même que l’étude sociolinguistique portée par le Département, les universités de Perpignan et Barcelone, démontre que la demande d’enseignements de catalan de la part des familles et des élèves croît spectaculairement.
Malgré ces souhaits d’apprendre la langue d’ici nous sommes en panne d’enseignants en catalan tant dans le primaire que dans le secondaire et la situation dans les lycées et université s’aggravent par voie de conséquence.
Comme citoyen de Catalogne Nord, comme vice-président du Département chargé du Catalan, membre de l’OPLC, je proteste contre cette suspension du Capes de Catalan, imposée par l’État, qui impacte l’apprentissage et l’usage de la langue catalane, fondement de l’OPLC.
Cette situation est symptomatique du peu de cas que fait l’État français à notre territoire, sa culture, son histoire, sa langue. Cela s’ajoute à une longue liste de difficultés rencontrées par les familles, les enseignants, les parents des filières bilingues de la maternelle à l’université.
Nicolas Garcia
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