Dans ce monde où le capitalisme globalisé est partout, ce qui se passe en Amérique Latine nous concerne. La démission, forcée, d’Evo Morales est l’un des multiples soubresauts qui agitent ce territoire. Au pouvoir depuis 2006, premier président indigène, sous son gouvernement, les plus pauvres ont vu leur situation s’améliorer, ont été respectés. Il venait aujourd’hui d’être réélu avec 600.000 voix d’avance, un scrutin pourtant contesté, qui a suscité une montée de violence de l’opposition de droite.
C’est un coup d’État, soutenu par l’administration Trump, qui crée dans le pays une inquiétante situation de chaos. Après des démissions en chaîne, il y a vacance du pouvoir. A droite, la volonté revancharde explose, les exactions se multiplient, le représentant bolivien à l’ONU a sonné l’alerte.
Comment ne pas penser au Venezuela, où le président élu, Nicola Maduro, se voit opposer un président autoproclamé avec la bénédiction des « démocraties » d’Europe et d’ailleurs ? Ou au Brésil, sous la férule du fasciste Bolsonaro ?
Comment ne pas penser aux Chiliens en lutte contre les effets dévastateurs du libéralisme ?
Il y a aussi des bonnes nouvelles, la libération de Lula après un injuste emprisonnement, le changement en Argentine, la gauche qui gouverne au Mexique…
Au fil de l’histoire américaine de ces dernières années, on a le sentiment que tout est toujours sur le fil, que le combat des peuples pour une société plus juste est, sans cesse, remis en cause.
Cet immense territoire qu’est l’Amérique Latine n’en finit pas de balancer entre dictatures et démocratie, sur lui plane l’ombre menaçante de l’impérialisme US qui ne désarme jamais. Ce territoire est au cœur d’un affrontement qui traverse la planète, celui du libéralisme effréné contre les forces de progrès, la justice sociale. l’écologie.
Le combat des peuples d’Amérique est le nôtre.
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