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Conseil départemental du PCF 66 du 12 décembre 2019

Présents 26. Excusés 6. Absents 3.

Rapport Philippe Galano.

Chère, cher camarade,

Nous vivons une drôle d’époque. Je ne sais pas si ce n’est qu’une impression mais sans avoir vécu les périodes noires de notre société jamais je n’ai ressenti autant de crispations autant de sentiments cumulés d’injustice et de frustration. Notre monde est en pleine mutation néolibérale.

Face à cela, les violences qui s’exercent pour réprimer toutes résistances nous interrogent sur ces offensives néolibérales. Des offensives par vagues successives régulières toujours plus violentes, provoquant un durcissement, une contraction de notre société qui se traduit à tous les niveaux :

  • Tout d’abord au niveau international où nous assistons avec l’élection de nouveaux types de leaders à une bataille idéologique frontale et une redéfinition des enjeux au niveau international où toute contestation est réprimée avec une violence inouïe. Donald Trump, Vladimir Poutine en sont les purs produits.
  • Le basculement de la situation en Amérique du sud que l’on peut qualifier de contre révolution, l’oppression qui s’amplifie  en Palestine, les guerres au Proche Orient, sont autant de situations qui caractérisent la crise mondiale que font subir les politiques néolibérales aux peuples pour assoir et étendre leur pouvoir et la domination du modèle capitaliste partout sur notre planète. Les tentatives de déstabilisation du Venezuela, le blocus qui se poursuit à Cuba créent des situations économiques et sociales insoutenables sans pour l’instant avoir eu raison de ces pays mais le Brésil, la Bolivie, le Chili vivent actuellement et depuis des mois une guerre intérieure qui ne dit pas son nom.
  • L’Europe néolibérale est aussi à la manœuvre en restant pour la plupart du temps passive au mieux observatrice, des différentes situations qui embrasent notre société que ce soit la Palestine pour laquelle et face à ce constat nos députés Français et européens du PGE demandent une mise sous protection par la communauté internationale ou bien encore le Chili et la Bolivie victimes d’un coup d’Etat sans que la France et l’Europe ne trouvent à redire.

L’Europe encore avec à quelques kilomètres de l’autre côté de la frontière, l’attitude de l’Espagne, la passivité de l’Europe et de la France quant au sort que l’on réserve aux prisonniers politiques catalans pour avoir organisé un référendum nous rappelle les heures les plus sombres du franquisme dans le silence  assourdissant de la communauté internationale  face aux drames qui se jouaient dans ces années de République. Quoi qu’on en pense, quoi qu’on en dise la situation en Catalogne doit nous interroger avec les valeurs que nous portons de solidarité, de liberté et de démocratie. Ici comme au Chili ou en Palestine la question des droits de l’Homme se posent de la même manière et ne se négocie pas !

De quelle république parlons-nous désormais en France où le durcissement de notre société se traduit aussi par l’exercice d’une violence d’état minutieusement entretenue. Une violence bien visible dans les mobilisations comme celles qui ont émaillé les grèves contre la loi travail et plus récemment celles des gilets jaunes avec des centaines de blessés  et d’arrestations bien souvent arbitraires.

Violences toujours et encore qui s’exercent silencieusement contre les plus faibles, les migrants que l’on abandonne avec femmes et enfants sous des ponts,   quand on ne les ignore pas au large de la mer méditerranée.

Que dire de l’action de ce gouvernement quand il pointe du doigt l’action des ONG qui interviennent en Méditerranée en les accusant de faire le jeu des passeurs. Que dire de la criminalisation que l’on exerce sur ceux qui tentent de leur porter assistance, si ce n’est que c’est intolérable.

Que dire aussi de la violence qui s’exerce sur les femmes au regard des tragédies qui ponctuent notre quotidien avec ce décompte macabre et sans qu’aucune mesure concrète soit véritablement prise par ce gouvernement.

Que faire quand l’Etat s’attaque aux plus fragiles dans des réformes honteuses contre les chômeurs et qui les précarisent un peu plus à chaque réforme au prétexte qu’ils sont les responsables de leur propre situation.

Il y a là une indécence qui devrait révolter toute la société non ?

Indécence c’est le mot où plutôt l’ambiance en ce moment dans ce qui secoue ce gouvernement, je veux parler de l’affaire DELEVOYE, ministre délégué, haut commissaire général aux retraites et administrateur d’un organisme de formation des agents d’assurances privées l’IFPASS. Une fonction qu’il avait oublié de mentionner dans sa déclaration d’intérêt en tant que ministre de ce gouvernement. Conflit d’intérêt ? Une peccadille, déclare l’intéressé qui vient de démissionner d’une fonction qu’il décrit comme administrateur bénévole. JP a annoncé le 10 décembre qu'il démissionnait également de son poste de président du think-tank Parallaxe, rémunéré à hauteur de 64420 euros en net annuel, selon sa déclaration d’intérêts. Ce groupe de réflexion sur le futur de l'éducation en enseignement supérieur, a été créé par HEP Education, un groupe de 34 écoles et centres de formation appartenant au groupe IGS, une fédération d'associations indépendantes à but non lucratif (pas pour tout le monde semble t-il).

Indécence de ce gouvernement et brutalités policières c’est notre quotidien. Ces derniers qui d’ailleurs rechignent aussi à laisser leurs acquis en matière de caisse de retraite particulière. Je n’oppose en rien la force publique au mouvement social, je donne juste quelques contradictions dans le fait que les trois syndicats représentatifs de la fonction régalienne s’inquiètent de la charge de travail et de la pénibilité de leur fonction et du sens de la mission que leur donne ce gouvernement face à cette réforme qui va laminer leurs acquis sociaux. Cela mériterait explication !

  • Une réforme des retraites qui place systématiquement les jeunes, les femmes, les salariés les plus précaires dans l’incapacité de vivre dignement de leur pension de réversion ou bien alors mourir au travail.
  • Une réforme qui avec la fin du régime par répartition pour basculer dans un régime par points, est pour la première fois depuis la création de la sécurité sociale, une remise en cause globale du cœur de notre système de retraite et de la solidarité intergénérationnelle.

C’est aussi et on en revient à Delevoye, un tremplin pour basculer dans l’assurantiel pour tous ceux qui pourront s’ils le souhaitent améliorer leur condition de retraité. Une bonne occasion pour le privé de rentrer par la grande porte, fonds de pension et j’en passe, alléché par les milliards d'€ que génère notre système par répartition.

C'est donc une bataille idéologique où d’autres réponses sociales et économiques à ces attaques sont sur la table. Elles sont portées entre autre par notre Parti ainsi que la CGT, tels la réduction massive du temps de travail sans perte de salaire pour la création d’emplois, la création d'une sécurité sociale professionnelle, ou encore une économie plus solidaire et durable.

Inacceptable pour Macron et son gouvernement !

La CFDT, syndicat réformiste et très discrète, avertissait avant le conflit en priant Emmanuel Macron de ne pas courir deux lièvres à la fois, force est de constater que ce gouvernement tire dans tous les sens  appliquant les dogmes des politiques néolibérales, en guerre ouverte contre les services publics et tout ce qui peut découler des acquis sociaux obtenus du programme du conseil national de la résistance. La SNCF, L’Education Nationale, l’EDF, La POSTE, La Santé, les retraites, l’assurance chômage…

Que peut-on espérer de ce gouvernement en dehors d’une lame de fond sociale ?

La violence qu’il exerce pour imposer ce modèle sur ceux qui résistent en dit long sur cette société où dans ces moments les droits et libertés ne sont qu’accessoires. En témoigne ce qui se passe dans les entreprises partout en France et ici avec le syndicat CGT de la Poste.

En témoigne le surarmement et les dispositifs policiers que ce gouvernement déploie pour imposer à tous sa politique.

Dans cet épisode le PCF doit être plus que tout présent et force de propositions tant dans les actions à mener face à cette offensive générale que dans les échéances politiques à venir pour contrecarrer les mauvais coups de ce gouvernement et ce qu’ils peuvent générer.

Nous avons à faire un lien entre chacune de ces situations car tout est lié nous le voyons, nous le sentons. Notre responsabilité est de donner des perspectives politiques à notre posture sur le terrain des luttes.

Certes la réponse syndicale doit être d’’ampleur mais elle a besoin d’une continuité politique, n’ayons aucun complexe dans cette période pour nous faire entendre.

A commencer par les élections municipales de mars.

La question municipale est souvent brouillée entre enjeux nationaux et enjeux locaux et parasitent notre visée notamment quand il s’agit de se rassembler. L’occasion nous est donnée dans cette période de renforcer notre message et les liens indispensables que nous avons à construire partout où nous avons des forces, au plus près des habitants de nos quartiers, de nos communes. Faisons un point ce soir des communistes engagés dans cette bataille. Des projets à faire connaitre, des élus et des localités à conquérir ou à reconquérir.

Le PCF est aussi une force de proposition : Le RER catalan en est une et de taille.

Face aux politiques néolibérales, dans les mobilisations qui nous tendent les bras le RER Catalan EST un fil rouge pour les communistes du département. Je n’ai pas besoin de refaire le chemin de fer de cette proposition élaborée par notre fédération et le collectif des cheminots communistes mais il faut désormais mettre les bouchées doubles pour que ce projet puisse être popularisé auprès de la population, des associations de défense du rail, des localités de notre département.

S’il le faut nous pouvons au sein du conseil départemental mettre en place une rencontre thématique pour que chaque communiste puisse maitriser et être à même de mener des rencontres publiques sur le sujet.

Nous avons la responsabilité de porter ce projet que nous voulons pilote pour notre département, de le porter le plus haut possible. Nous avons ce soir à programmer quelques dates afin de lui donner des perspectives favorables, ambitieuses et bien perçues par les habitants au constat des premiers retours que nous avons eu de la rencontre publique d’Argelès sur mer mais aussi de notre communication sur ce sujet. Certaines dates sont d’ores et déjà actées comme celle de Perpignan le 22 janvier ou bien encore Rivesaltes le 24 janvier. Nous attendons un retour des sections concernant les territoires du Vallespir, du Conflent, du Fenouillèdes, etc…

Un blog a été créé pour recueillir toutes les informations qui seront utiles dans cette bataille.  Il serait bien de le partager dans vos réseaux et de participer aux débats éventuels qui pourraient s’inscrire dans les échanges que ce blog permet.

Nous ne savons pas encore où nous en serons cet été mais les 3 et 4 juillet ce sera la fête du TC

Le PCF a cent ans et nous avons du pain sur la planche. La fête du Travailleur Catalan devra être un moment privilégié où nous pourrions mettre à l’honneur cette idée d’internationalisme en invitant des personnalités qui pourrait marquer cette 85ème édition et notamment des chefs de Parti communiste de pays européens et pourquoi pas si nous en avons l’occasion sud américain. C’est un gros travail qui nous attend et notamment au constat de la fête que nous venons de passer.

Même si cette dernière édition a été d’une bonne tenue, des signes nous montrent quelques faiblesses dans sa fréquentation et dans son organisation. Je le dis, nous avons à débattre sur l’investissement des communistes dans ce moment fondamental.  Il est dans le renouvellement de nos pratiques autour de cette fête, sur la bataille de la vignette, sur les conditions de sécurité que l’on exige de nous, sur la construction générale de la fête. Je m’adresse là aux responsables des comités de section, aux membres de ce conseil départemental : « vous ne pouvez pas continuer à ignorer ce qui se passe en dehors de vos stands » vous avez la responsabilité de mobiliser les camarades de vos sections pour qu’ils participent à cette construction. Nous aurons besoin d’une ou d’un responsable à la sécurité de la fête, d’une ou d’un responsable aux associations, d’une équipe de montage des structures, d’une équipe entretien du bocal, d’une communication de tous les instants, et au bout d’un nouveau directeur…

Pour revenir sur l’édition 2020, la bataille de la vignette sera d’autant plus âpre que nous nous rapprochons exceptionnellement cette année des Déferlantes. Nous avons choisi la date du 3 et 4 juillet restée libre. La commission fête se réunira dès que les différents responsables seront identifiés. Il est donc très important que les sections puissent apporter leur contribution dans cette construction en désignant des camarades mais aussi en faisant remonter vos observations afin que nous puissions adapter cette construction aux camarades qui pourront se libérer.

Nous devons aussi anticiper la situation sociale et politique. Au regard des mobilisations sociales et des échéances politiques il nous faudra nous adapter. Nous avons pour objectif de faire des 3 et 4 Juillet un évènement retentissant avec comme invité Fabien Roussel.

Voilà mes chers camarades, au regard de toutes ces situations qu’elles soient locales, nationales ou internationales et j’en oublie…il y a une correspondance, un lien qui nous unit dans notre engagement face à toutes ces batailles, c’est cette soif de liberté, d’égalité et de justice. Sans cela notre démarche politique resterait bancale car comment pourrions-nous envisager de changer le paradigme de cette société en restant inerte et hermétique à toutes ces situations.  Il y a donc dans la période actuelle des engagements que nous pouvons prendre. Je pense par exemple à la mobilisation qui s’annonce pour la journée mondiale des Migrants le 18 décembre prochain. A notre participation active aux rencontres et mobilisations qui s’organisent autour du drame palestinien… A notre participation et à l’élan que nous pouvons donner aux mobilisations sur le climat, sur les droits et libertés.

Nous sommes bientôt dans l’année du centenaire de notre Parti j’allais presque l’oublier comme on oublie son anniversaire. Outre à la fête du TC, il y aura sans doute des petites choses à organiser dans notre département, dans nos localités. C’est sans doute le moment d’avoir des idées, d’innover… C’est cent ans d’existence et un mot d’ordre : « peuple de tous les pays unissez-vous ! »  Cela veut dire quelque chose pour les communistes et pour 100 ans de plus !

Les rendez-vous

  • 17 décembre grève interprofessionnelle sur les retraites
  • 18 décembre manifestation journée internationale pour l’accueil des migrants
  • 18 décembre formation CIDEFE INTERCOM maison communiste
  • 18 janvier initiative Cuba coopération maison communiste (passeport-rencontre-repas)
  • 29 janvier prochain conseil départemental maison communiste

La discussion

Sur les mobilisations. Porter une vision politique dans cette période et mettre en perspective une autre vision de la société, des propositions du PCF, mettre les communistes dans cette bataille, présence active : (tractage, manifestation, rencontres).

Comprendre ce qui se passe pour bonifier les mobilisations (projet de société), retrait de la réforme sans concession.

Sur les élections. Soutien du conseil départemental sur les différentes listes où des communistes sont engagés et menées par des composantes de gauche.

Fête du TC. Créer un groupe de réflexion pour définir les contours de notre fête. Les 100 ans du pcf – des invités marquants – Fabien Roussel secrétaire national.

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Conseil départemental du PCF 66 du 12 décembre 2019

le 12 décembre 2019

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