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En pleine lutte de classes

Les riches enragent. Les puissants et leurs valets ont la hargne contre le monde du travail.

Depuis 5 semaines le monde du travail se bat pour le retrait du projet de réforme des retraites. Macron et sa caste de riches reliés par les média bien pensant manient le mensonge et la désinformation pour tenter de décrédibiliser cette lutte. Après avoir sali Ambroise Croizat, ministre fondateur de la Sécurité sociale, après avoir tronqué une célèbre citation de Maurice Thorez, dirigeant communiste historique, voilà qu’ils ciblent la CGT, la centrale syndicale serait accusée de ruiner la France.

Ce n’est pas la CGT qui a vidé les caisses de l’État et déstabilisé les comptes de la protection sociale en arrosant les plus fortunés de cadeaux fiscaux et d’exonérations de cotisations patronales. Non, ni la CGT ni la grève ne ruinent le pays. Elles pourraient en revanche faire très mal au business des puissants. Enragés par cette perspective, ils se rappellent que c’est le travail qui produit la richesse.

La France n’a jamais été aussi riche dans son histoire et c’est bien pour cela qu’une majorité de Français soutient le mouvement malgré le matraquage médiatico-politique.

Macron ruine le sytème des retraites

Le déséquilibre financier des retraites a bien été orchestré. Macron a creusé le trou de la Sécu en ne respectant pas la loi. Dans le projet de budget de la Sécurité sociale, les députés LREM votent un article qui autorise l’exécutif à ne pas compenser les mesures accordées pour calmer les Gilets jaunes. Une option qui déroge au principe établi par la loi Veil en 1994. Ce sont 5 milliards en moins dans les caisses.

Les recettes sont plombés. Le projet de loi prévoit de baisser le plafond au-delà duquel les gros salaires ne cotisent plus. Aujourd’hui, les cotisations concernaient les salaires jusqu’à 27.000 euros par mois. Dans le projet ce serait 10.000. Le manque à gagner pour la caisse des retraites sera entre 4 et 5 milliards d’euros par mois. Le projet postule aussi sur une baisse conséquente des effectifs du secteur public et, ce faisant, des cotisations des employeurs publics.

Macron pique dans les fonds de réserve des retraites

Il y a dans les caisses 35 milliards d'euros plus les 130 milliards d’euros que les régimes autonomes des infirmières, des avocats, des notaires, des médecins… ont mis patiemment de côté pour anticiper l’avenir. Ces bas de laine, Macron veut obliger à les mettre au pot commun.

Sans compter les cadeaux qu'il fait à ses copains les patrons. Les entreprises n’auraient plus à assurer les 60% de cotisations sociales sur les salaires excédents les 10.000 euros par mois. Autant dire que ce sont les grandes entreprises qui se payent ce type de salaires… Le montant des économies des grands patrons a été estimé par l’Ugict CGT à 43 milliards sur 15 ans, soit presque 3 milliards d’euros par an. Merci qui ?

Macron ouvre la fenêtre à ses amis des fonds de pension

En baissant le plafond des cotisations et en baissant le montant des pensions, l’invitation est largement faite aux moyens et aux gros salaires d’aller compléter ailleurs leurs futures retraites. Pour les inciter, un article de la loi Pacte a même défiscalisé opportunément l’épargne retraite.

Le gouvernement oppose que la baisse du plafond ne concernera que 300.000 personnes. Sauf que cette grosse poignée d’actifs ne sont qu’une mise en bouche pour l’Américain BlackRock. Le plat de résistance est ailleurs, dans les 1.500 milliards qui constituent l’épargne de base des Français, les 1.600 milliards de l’assurance vie et les 7.600 milliards des actifs non-financiers… qui continuent d’échapper au piège des fonds de pension.

Macron fait de la solidarité une variable budgétaire

Le but de la réforme est de sortir le volet solidarité de la retraite pour le rapatrier dans le budget général de l’État. Ce volet solidarité est ce qui permet de majorer les pensions les plus petites, de donner des trimestres pour les naissances, pour les interruptions de parcours ou encore de faire partir à la retraite de manière anticipée les travailleurs cassés par un métier pénible. Cela représente 43,8 milliards. Une coquette somme qui serait renvoyée à un hypothétique financement par l’impôt et pourrait devenir un intéressant outil d’ajustement budgétaire pour les gouvernements.

Il paraît qu'il n'y a plus d'argent pour payer les retraites !

Arrêtons ce hold-up ! Et si on changeait de politique en rendant au monde du travail les richesses qu'il a créé ? Les riches ont la hargne, ils voudraient continuer à voler le monde du travail pour continuer toujours plus se gaver. Si les membres du « maintien de l'ordre » comprenaient que leurs intérêts c'est d'être aussi du côté de ceux qui souffrent, les violences faites envers les manifestants et les journalistes qui font leur travail, s'estomperont et se retourneront vers ceux qui veulent que ce système perdure.

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En pleine lutte de classes

le 19 janvier 2020

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