Un référendum pour la réforme des retraites. Macron a peur de demander aux Français leur avis.
En faisant repousser par sa majorité l’idée d’un référendum, Macron fait aveu de faiblesse. Il n’a eu de cesse pendant des mois que de multiplier les approximations et les contre-feux sans convaincre, le voilà désormais prêt à toutes les outrances.
Le Parti communiste et la France insoumise sont accusés d’être des « ennemis de la démocratie parlementaire ». Il leur est reproché d’avoir déposé des milliers d’amendements et de les défendre dans l’hémicycle. Bref de jouer le rôle qui est le leur dans l’opposition parlementaire.
Cette nouvelle tactique du gouvernement comme les précédentes, pourrait bien s’avérer infructueuse tant la ficelle est grossière. Qui, au fond, mérite d’être qualifié d’« ennemi de la démocratie », si ce n’est l’exécutif qui cherche à imposer coûte que coûte son projet de loi rejeté par le pays quitte à contraindre sa propre majorité à l’avaler sans broncher au moyen d'une arme constitutionnelle ?
Le gouvernement joue son va-tout, un ultime coup de com’ pour préparer l’opinion à l’usage du 49.3 en faisant porter la responsabilité sur les députés de l’opposition.
Allez au devant des Français, vous n'y pensez pas !
Le pays ne veut pourtant pas de cette réforme. Le gouvernement le sait et ne veut pas se risquer à une consultation démocratique sur le sujet.
À l’Assemblée nationale, la tension monte depuis lundi 17 février et la majorité macroniste tente de museler l’opposition. En témoigne la décision du président du Palais Bourbon d’interdire l’examen des amendements communistes.
Désormais, le gouvernement n’exclut pas d’utiliser l’article 49.3 de la constitution pour imposer son texte dont personne ne veut à la veille d’élections municipales qui s’annoncent douloureuses pour la majorité. Cette intransigeance du gouvernement pousse les Français dans la rue et conduit le pays dans l’impasse.
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