Ce 27 Mai, date anniversaire de la création du Conseil National de la Résistance (CNR) devenue Journée Nationale de la Résistance, le respect des règles de confinement a perturbé l'organisation des commémorations. Ainsi, l ‘Association Nationale des Anciens Combattants de la Résistance (ANACR) a dû renoncer à l'hommage que, traditionnellement, elle rend à Gilbert Brutus et Louis Espare au siège des anciens Ponts & Chaussées ainsi qu'à Louis Torcatis.
Toutefois, le comité ANACR du Conflent a inauguré à Vinça les nouvelles plaques des rues Jean Moulin et de trois résistants vinçanais Louis Baco, Pierre Gipulo et Michel Touron, Morts pour la France.
A cette occasion, Pierre Chevalier, au nom de l'ANACR, a rappelé l'œuvre de Jean Moulin : Unifier la Résistance intérieure. En effet, la résistance contre l'occupant et ses alliés sur le sol français était plurielle et seule une unification des principaux mouvements de la résistance intérieure et des Partis politiques et syndicats non compromis dans la collaboration pouvait permettre à la France de s'imposer au sein de la coalition antinazie. La création du CNR et sa décision de se placer sous l'autorité du Comité National Français présidé par le Général de Gaulle, renforça la légitimité du Chef de la France libre auprès des Alliés.
Mais le CNR ne se contenta pas d'organiser les combats libérateurs sur le sol national, il s'attacha à élaborer un programme pour restaurer la République et bâtir une France Nouvelle. La deuxième partie de ce programme intitulé « Les Jours Heureux » appelait à la mise en place d'une profonde démocratisation politique, économique, sociale : suffrage universel, droit de vote pour les femmes, liberté de pensée, de la presse, nationalisations, services publics, Sécurité Sociale pour tous, retraites par solidarité…
A Elne, seule ville du département à avoir donné le nom du 27 Mai à un lieu public, au cours de l'hommage organisé avec la participation du Comité ANACR de la Côte Vermeille et du Comité départemental de 1' ANACR, Georges Sentis, fit le parallèle entre la période 40 / 44 et celle que nous vivons aujourd'hui. De même qu'hier, les patriotes rejetant les errements à la fin des années 30 de la IIIième République et la trahison du régime de Vichy, construisirent une France nouvelle, aujourd'hui, la crise du coronavirus ayant montré les failles de «l'Ancien Monde », il nous faut œuvrer à l'émergence d'un « Monde Nouveau » basé sur l’idéal du « bonheur commun » qui était au cœur du programme du CNR.
Il y a actuellement 0 réactions
Vous devez vous identifier ou créer un compte pour écrire des commentaires.