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Les promesses de Macron enterrées

Les jours d'après, pires que les jours d'avant ! Les discours d'Emmanuel Macron pendant le confinement font partie de ses rêveries.

Emmanuel Macron avait évoqué l’héritage de la résistance, promis le retour des jours heureux, parlé biens communs, déploré la perte de souveraineté… La crise sanitaire a montré que les choix libéraux menés depuis des décennies sont dangereux, que les délocalisations ont fragilisé le pays. Qu’en cas de crise, c’est bien vers l’hôpital public que l’on se tourne et que celui-ci n’a tenu que grâce aux hommes et aux femmes qui y travaillent. Que les salariés les plus maltraités financièrement sont ceux qui ont tenu le pays. Que les dépenses publiques ne sont ni un tabou ni une charge, mais une nécessité et une protection. Il voulait en tirer les enseignements.

Sourd aux leçons de la crise et aux messages des urnes, Emmanuel Macron veut poursuivre son cap. À propos des retraites, il répond augmentation de la durée de cotisation et entend poursuivre sa réforme. Il annonce que les plans sociaux seraient inévitables, ce qui montre bien qu’il ne veut pas conditionner l’attribution des aides publiques au maintien de l’emploi…

Un premier ministre à sa main

Pour mener cette politique toujours plus libérale, Emmanuel Macron nomme premier ministre Jean Castex, un technocrate bien ancré à droite. C’est un proche de Nicolas Sarkozy. Finie les références au Conseil national de la Résistance, la promesse de « jours heureux » et l’engagement de se « réinventer ».

Jean Castex connait bien le monde de la santé puisqu’après avoir été à la Cour des comptes il débute dans les ministères comme directeur de l’hospitalisation et de l’organisation des soins sous Philippe Douste-Blazy. Il continue au ministère de la Santé et des Solidarités en devenant le directeur de cabinet de Xavier Bertrand. Il est ensuite conseiller aux affaires sociales de Nicolas Sarkozy, et devient son secrétaire général adjoint.

Une carte de visite déjà bien remplie

C’est sous la direction de cet homme de l'ombre que sera imposée aux grévistes l’obligation de déclarer un mouvement 48h à l’avance pour organiser un service minimum des transports. Il est également à la manœuvre pour casser les régimes spéciaux lors de la réforme des retraites, allongeant la durée de cotisations des salariés d’EDF, GDF, SNCF et RATP. Il fut aussi le promoteur zélé de la réforme de la tarification dite « T2A », l’un des piliers de la transformation de l’Hôpital en entreprise.

Dans sa commune de Prades, sous-préfecture des Pyrénées-Orientales, dont il est maire depuis 2008, il n'a cure de la fermeture de la maternité qui est survenue quelques années avant son élection. Il se glorifie d’avoir donné une maison de santé aux professions libérales de la médecine alors que ce n’est qu’un transfert d’une autre qui était vétuste. Cette nouvelle maison refuse toujours les patients des villages alentours alors qu'un désert médical sévit.

Il devient après l’élection de Macron, président de l’agence nationale du sport et délégué interministériel aux Jeux Olympiques de Paris-2024. Il reçoit quelque 160.000 euros par an pour cette fonction. Le journaliste Vincent Jauvert le cite dans son livre : « Les voraces : Les élites et l’argent sous Macron ».

Jean Castex se montre déjà comme un servile serviteur de l’Élysée. Il a en effet accepté, contrairement à Édouard Philippe, qu’un proche d’Emmanuel Macron, Nicolas Revel, soit nommé directeur de cabinet. Nicolas Revel est directeur de l’assurance maladie, il avait été secrétaire général adjoint de l’Élysée de 2012 à 2014, aux côtés de Macron.

Les salariés et toutes celles et ceux qui veulent une autre société où l'humain prime ont intérêt à ne pas baisser les bras devant ce nouveau rouleau compresseur de la finance et de l'ultra libéralisme.

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Les promesses de Macron enterrées

le 05 juillet 2020

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