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Conférence départementale du PCF 66. Compte rendu

Les délégués étaient au nombre de 47 pour cette conférence départementale restreinte pour cause de pandémie et mesures préfectorales. Toutes les sections étaient représentées.

Rapport Nicolas Garcia secrétaire départemental

Chères, chers camarades,

En premier lieu je tiens à vous présenter mes excuses et celles de l’exécutif départemental pour les changements de dernière minute dans l’organisation de cette conférence départementale. Je me serais fait une joie de la tenir à Elne sur toute la journée afin que nous puissions débattre tranquillement de nombreux sujets et partager le repas dans cette ville que la gauche progressiste, écologiste, citoyenne vient de regagner avec un maire communiste. Malheureusement les contraintes imposées par la nécessité de stopper la propagation de la Covid-19, nous ont amenés à tout chambouler. Je vous propose d’aller donc à l’essentiel. L’élection d’une nouvelle ou d’un nouveau secrétaire départemental, d’une nouvelle direction départementale pour notre parti et un débat général jusqu’à midi intégrant la situation départementale, la vie du parti dans les P.-O., les élections départementales et régionales. Je sais que vous partagez la frustration de ne pas pouvoir rester plus longtemps ensemble mais nous aurons un congrès national mi-2021 et cette volonté de débattre ensemble et de partager un moment convivial sera satisfaite.

Notre dernière conférence départementale a eu lieu dans le cadre du congrès, les 9 et 10 novembre 2018.

Bien des choses ont changé depuis : un virus de rien du tout, a montré toute la vulnérabilité du système capitaliste et de son évolution ultralibérale, après un éprouvant confinement de plusieurs mois, nous vivons aujourd’hui des contraintes de protection, de confinement partiel, et surtout l’extraordinaire capacité du système dominant à s’adapter, à rebondir quitte à se recroqueviller sur ses fondamentaux. Car nul doute qu’après cette période si les peuples n’arrivent pas à imposer un dépassement du capitalisme dans sa forme actuelle (et, avouons-le c’est plutôt mal parti), il y aura des millions et des millions d’humains qui se seront encore appauvris, qui connaitront des reculs de civilisation, pendant qu’une poignée auront multiplié leur fortune et leur emprise sur le monde. Voilà une contradiction sur laquelle nous devons peser comme aurait dit un vieux barbu au 19ème siècle. Oui comme il y a longtemps que cela n’était pas arrivé les peuples ont douté et remis en cause les modes de productions capitalistes, l’économie ultralibérale, les détournements de la révolution informationnelle, mais la réaction des thuriféraires du système est de prôner un tour de vis supplémentaire sur les libertés, les droits des travailleurs et des citoyens, l’impunité des marchés financiers, la protection des actionnaires.

Les annonces du GIEC, Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, sont plus que jamais d’actualité. Elles affirment que si rien n’est fait, le processus d’irréversibilité de destruction de la planète vivante sera enclenché dès 2030.

L’extrême droite dirige toujours deux des plus grands pays du monde USA et Brésil.

Des gouvernements (notamment en Europe) deviennent de plus en plus autoritaires voire fascisants.

L’intégrisme le plus radical gagne proportionnellement à l’imbécilité des politiques internationales des pays les plus riches.

En France, E. Macron développe une politique libérale à tout va, les troupes de Gatsby le magnifique ont beau essuyer des revers à chaque élection intermédiaire, faute d’alternative politique et aussi disons-le de personnalité réellement émergente (selon le travers qui découle de la présidentielle et de la cinquième république) l’actuel président de la République mise, et il est loin d’avoir perdu, sur une victoire par défaut à la présidentielle de 2022.

Ces situations que je viens de tout juste survoler imposent à l’ensemble de celles et ceux qui veulent un changement total de société, vers plus d’humanité, d’écologie, d’égalité, de liberté d’inventer en commun de nouvelles formes de résistance, de luttes, de chemins pour arriver à une transformation économique, sociale et environnementale de la France et du monde. Parmi eux nous sommes ! Et ces défis nous sont posés à nous aussi comme individus, comme parti, moins nombreux et moins forts que nous avons pu l’être, mais tout aussi déterminés à apporter notre pierre à la construction intellectuelle et physique d’un monde meilleur. Tous communistes et tous rassemblés, nous devrons l’être pour relever cet énorme challenge. En toute circonstance souvenons-nous que nous n’existons pas pour nous-mêmes, ce que nous faisons et décidons, doit être utile pour résister aux menaces qui pèsent sur les populations, le monde du travail, l’environnement, pour ouvrir des chemins de transformations immédiats et durables, de nouveaux chemins d’espoir. La crise sanitaire, sociale et économique liée à la COVID en est révélatrice, notre siècle qui a déjà 20 ans, est désormais confronté à dépasser le système capitaliste. Comment convaincre que le communisme, tel que nous le concevons aujourd’hui, apporte à cette question des réponses d’une grande actualité ? En sommes-nous convaincus nous-mêmes ?

Quel chemin concret et crédible proposons-nous à la société française pour répondre aux urgences populaires, politiques, climatiques, tout en engageant les ruptures nécessaires pour dépasser le capitalisme vers un nouveau mode de développement social, écologique, démocratique et de nouveaux rapports sociaux ?

Enfin, quel outil communiste voulons-nous mettre et sommes-nous capables de mettre aujourd’hui au service de ces transformations ?

Ce sont des questions qui vont animer et animeront le congrès national du parti en 2021 et les conférences de section et départementale qui les prépareront et gageons que ce débat traversera plusieurs congrès encore. C’est aussi la tâche à laquelle devra s’atteler bien mieux que je ne l’aie fait ces dernières années, la future direction fédérale et sa ou son premier dirigeant.

Ce congrès départemental se déroule dans un contexte porteur d’inquiétudes et de potentiels car virus ou pas, distanciation physique ou pas, le capitalisme sous sa forme ultralibérale aggrave les inégalités de manière aussi spectaculaire qu’insupportable, 260 familles possèdent plus que 3 milliards d’habitants. Les fortunes des plus riches continuent de progresser quand la misère et les guerres se multiplient, la finance, la spéculation, les profits, la rémunération des actionnaires, les fonds de pensions s’érigent en dictature. Jamais l’humanité n’a généré autant de richesses et jamais elles n’ont été aussi mal réparties. La puissance financière et politique de ce que l’on appelle les GAFA (Google, Amazone, Facebook, Apple) dépasse celle des états. Le nombre de milliardaires dans le monde connait une croissance exponentielle, rien que dans la France du COVID 34 milliards de dividendes ont été distribués aux actionnaires ces derniers mois. Ce système génère des régimes extrêmement durs et extrêmement de droite, ces derniers ne sont pas l’ennemi du système, mais leur corollaire en même temps que leur faire valoir.

La démocratie est mise à mal en Italie, en Autriche, en Pologne, en Hongrie, en Espagne sans oublier la Turquie et quelques pays de l’ancienne URSS. Les politiques ultra-libérales menées sont responsables de cette situation, elles exacerbent les inégalités au lieu de les réduire.

Au cours des 10 dernières années, le PIB de l'UE est passé de 15.000 à 17.200 milliards d'€. Il s'est accru de plus de 2.000 milliards d'€, soit l'équivalent du PIB de la France. Dans le même temps, le taux de travailleurs pauvres est passé de 7 % à 10 %. Cette paupérisation des travailleurs en Europe est due à la commission et aux chefs d’États européens qui recommandent fortement de remettre en cause les droits des salariés, d’accroître les marges des entreprises, de rogner les salaires. Elle est due aussi à la mise en concurrence des travailleurs entre eux, dans un contexte marqué par de très fortes inégalités salariales entre pays européens. Le salaire minimum brut en Europe varie de 1 (300€ en Bulgarie) à 8 (plus de 2.000€ au Luxembourg).

Cette Europe, des délocalisations, de la concurrence partout et de la justice sociale nulle part, les Français la ressentent. Il faut stopper cette machine à déclasser les salariés.

La Banque Centrale Européenne n’en finit pas de verser des milliards d’€ aux banques privées, sans la moindre condition d’utilisation, sans la moindre contrepartie. Des chiffres astronomiques qui en disent beaucoup sur une UE avare de dépenses sociales mais généreuse avec les banquiers affairistes. Cet argent pourrait être utilisé autrement : pour financer des projets pourvoyeurs d’emplois et de bons salaires, pour alimenter un fonds de développement des services publics nationaux et européens. Parler argent, c’est évoquer la question de l’évasion fiscale : dans l’UE, ce sont 1.000 milliards d'€, soit 2000 € par citoyen européen, qui échappent à tout impôt chaque année. Pour la France la somme s’élève à 100 milliards d’€.

Cependant malgré ce contexte pesant, les idées progressistes gagnent aussi du terrain dans la conscience des peuples. La révolution informationnelle, celle des sciences et des techniques, ne sont pas pour rien dans cette contradiction.

La conscience grandit sur l’incompatibilité entre transition écologique et exigences de rentabilité du capital et sur le fait que l’argent roi, la soif de profits à court terme sont contraires aux exigences environnementales pour sauver la planète.

Nous vivons dans le monde capitaliste de Macron qui malgré quelques différences est le même que celui de Trump.

La France de Macron, celle qu’il façonne avec le patronat et la finance pour ses amis les riches, est celle des inégalités criantes. Jamais nous n’avons eu autant de pauvreté, autant d’exclus, en un mot autant de sans (sans abri, sans papiers, sans emploi, sans protection sociale etc. etc.).

Les services publics fracassés ou vendus, avec des conséquences parfois dramatiques comme sur l’hôpital public en pleine crise sanitaire, des EHPAD asphyxiés. Une démocratie et une citoyenneté en recul quand elles ne sont pas inexistantes. Une protection sociale, des retraites et un code du travail explosés façon puzzle. Une agriculture, une industrie abandonnées. Un maillage territorial et une démocratie de proximité, totalement vidés et recentralisés...

La France de Macron ce sont les augmentations tous azimuts et un pouvoir d’achat bloqué ou en recul pour les retraités, les salariés, les chômeurs et tous les autres bénéficiaires de pensions, allocations, indemnités... Seuls les dividendes des actionnaires et les fortunes augmentent.

Notre département n’est pas mieux loti.

L’impôt sur le revenu rapporte 320 millions d’€ soit 3,5 % des 9 milliards de PIB départemental. Nous battons des records quant aux familles qui sont ou étaient soumises à l’ISF. Elles ne sont plus que 400 à être assujetties au nouvel impôt sur la fortune immobilière (IFI) depuis sa suppression par Macron. Les dépôts bancaires représentent 9 milliards d’€ soit presque 15 fois le budget du Département. Ce qui fait réfléchir sur les propositions départementales que nous devons faire pour une autre l’utilisation de l’argent.

Dans le même temps les P.-O. comptent 480.000 habitants, plus de 21.000 foyers (15% des ménages) inscrits au RSA. Notre département est le troisième après la Haute Corse et l’Aude pour le seuil de pauvreté soit 21,4% de la population (90.000 personnes, plus d’un.e habitant.e sur 5). Pire encore est « l’intensité de la pauvreté » c'est-à-dire le % qui vit très en deçà du seuil. 21,6 % des pauvres n’atteignent pas 500€ par mois. Le salaire horaire moyen dans notre département est de 12€ (93ème sur 100). Les écarts entre haut et bas revenus sont énormes et nous situent 77ème sur 100. Nous sommes le premier département de France pour le chômage avec 15,4% de taux. A Perpignan 1/3 de la population vit dans un quartier très défavorisé, alors que parmi les 14 % (seulement) d’habitantes et habitants vivant en milieu rural, dans certains territoires 80 % de personnes subsistent avec 100 % de prestations sociales diverses. Le secours populaire annonce une explosion de son public avec 43 % de nouvelles têtes. Au-delà du constat ces chiffres doivent nous servir à orienter notre action politique départementale.

Qu’est-ce qu’on peut faire avec ça ? Qu’est que l’on peut économiquement développer sur un tel terreau et qu’est ce qui peut se développer comme idées dangereuses sur un tel substrat ?

Au-delà des dimensions tacticiennes de la gauche, l’élection de Louis Aliot à Perpignan et les scores exorbitants des Lepenistes sur le département sont à rapprocher de ces chiffres catastrophiques.

Ces quelques chiffres montrent immédiatement l’importance du pouvoir d’achat, l’urgence à réduire les écarts de richesses, les dangers de supprimer les services publics, baisser les prestations sociales, le niveau des retraites et des pensions.

Des sources d’espoir existent, une bonne partie des françaises et français aiment la solidarité, la laïcité, les services publics et les syndicats. Ils vibrent pour la liberté ; se mobilisent pour la planète ; savent se révolter contre les injustices, le racisme et la pauvreté. Des sondages affirment même qu’une partie est convaincue de la possibilité d’une politique vraiment de gauche nous avons beaucoup de convergences avec ceux-là, mais comment leur faire savoir, comment faire passer le courant ?

Je suis convaincu que la solution est dans le débat, la recherche de convergences, de bouts de chemins les plus longs possibles parcourus ensemble avec les forces antilibérales -politiques, syndicales, associatives- citoyennes, intellectuelles… En 100 ans, même si je ne suis pas historien, c’est la seule démarche qui a donné des résultats. Pour moi ce que j’avais écrit à la précédente conférence départementale sur l’identité communiste reste vrai, je me cite : « Entre ceux qui veulent tout changer sans rassembler personne et ceux qui veulent rassembler tout le monde pour ne rien changer, le Parti communiste français est la force, le trait d’union, qui souhaite œuvrer au rassemblement d’un maximum de monde pour tout changer ». Ne lâchons pas ce combat.

On ne fera plus de la politique comme avant, ça ne veut pas dire nier le capitalisme, la lutte des classes, la nécessité d’un parti révolutionnaire qui ait pour objectif de libérer les exploités de l’exploitation, les dominés de la domination, les exclus de l’exclusion. Cela signifie poser en de nouveaux termes la dialectique des contradictions à dépasser, qui sont aujourd’hui différemment perçues, grâce ou à cause de la révolution informationnelle notamment.

Venons-en maintenant à notre fédération. Les dernières élections municipales sont traumatisantes pour nous et pour une part des habitantes et habitants des P.-O. qui doivent assumer d’habiter le département qui abrite la plus grande ville de France détenue par les fachos lepenistes. Et même si nous avons quelques bons résultats comme Lamanère ou Elne cela reste très grave. Notre parti lui aussi affecté par les contraintes liées à la Covid doit être en éveil et en action pour être de toutes les luttes et revendications, dès lors qu’elles concernent une amélioration pour la vie des salariés, des gens en général. Nous avons aussi des élections départementales et régionales qui arrivent en mars. La ligne que nous proposons aujourd’hui ici et partout en France est celle du rassemblement des forces de gauche, progressistes, écologistes et citoyennes. Pour les départementales où nous avons 5 sortants les choses sont claires, ouvrir aux autres sera compliqué, sans que l’on fasse des concessions. Si nous validons l’idée de conserver 5 élus au Département, il faudra que nous ayons un travail de réflexion, de coopération entre toutes nos sections et la fédération. Il ne peut y avoir de cavalier seul, d’annonce unilatérale, si on veut réussir cet objectif que j’ose qualifier de vital à bien des égards. Il y a de nombreux endroits où nous devrons décider de ne pas présenter de candidat. Nous avons démarré les échanges avec nos partenaires potentiels PS bien sûr, EELV, radicaux de gauche et à partir de maintenant nous allons nous rencontrer tous les lundis à la fois pour élaborer le programme et pour parler de candidature de rassemblement canton par canton. Peut-être serait-il judicieux, c’est une proposition, que la future direction fédérale dont je serai membre sans en être le premier, mette en place une commission électorale et je suis d’accord pour l’animer si la ou le futur secrétaire départemental et le futur CD confirment le choix de l’actuel exécutif. Les élections régionales auront lieu en même temps que les départementales. L’enjeu est énorme, nous nous battons pour que la région reste à gauche avec un maximum de conseillers régionaux communistes qui feront avancer des réformes progressistes comme ils l’ont fait durant la mandature qui s’achève, notamment dans la santé et les transports. Nous souhaitons bien sûr la réélection d’un conseiller régional dans les P.-O., en l’occurrence Patrick Cases, mais le moment venu nous devrons désigner un binôme paritaire au cas où. Samedi dernier nous avons assisté à une conférence régionale que je considère être un véritable scandale. Son déroulement a été anormal et antidémocratique, tous les camarades qui ont participé sont unanimes. Refus de discussion et de vote sur l’ordre du jour, pas de présidence autre que celle de celui qui a candidaté comme chef de file, refus de faire voter une proposition de bulletin de vote pourtant soutenu pas 8 secrétaires départementaux sur 13. Et au final un bulletin de vote avec un seul nom dessus alors que partout ailleurs en France des binômes paritaires ont été désignés. Le comble est que celui qui a voulu s’imposer comme le seul chef de file des communistes propose de choisir des binômes paritaires dans chaque département pour les régionales. Dans ces conditions il me parait impossible de voter le week-end prochain, ce serait finalement cautionner, valider un fonctionnement antidémocratique qui peut continuer durant toute la campagne des régionales.

Venons-en à mon remplacement. Après plus de trente ans passés comme permanent membre de la direction fédérale dont près de la moitié comme secrétaire départemental et quasiment 10 comme rédacteur du Travailleur Catalan, tel que je m’y étais engagé en novembre 2018, j’ai décidé de passer la main. Je ne ferai pas de bilan de mon passage à ces responsabilités d’autres l’ont déjà fait derrière mon dos et le font tous les jours. On va dire que j’ai fait de mon mieux honnêtement et là où je serai je continuerai à faire de mon mieux au service du parti. Pour occuper la responsabilité que j’occupais, l’exécutif départemental propose Freddy Martin, un camarade qui vit désormais à Elne. Freddy n’est pas très expérimenté dans le parti et connait peu la fédé des P.-O. mais cela n’est pas forcément un handicap. Je sais qu’il aura à cœur de travailler collectivement et je sais aussi que nous serons tous là pour l’aider à exercer cette importante responsabilité.

Je souhaite que nous ayons un bon débat, serein, constructif.

Compte rendu des débats

Nous étions une cinquantaine de participants pour la conférence départementale a eu lieu le 3 octobre dernier en matinée au 44 avenue de Prades. Cette conférence initialement prévue à Elne et conforme à nos statuts n’a pas pu se tenir dans les conditions souhaitées compte tenu des mesures COVID imposées par la préfecture des Pyrénées-Orientales.

Toutefois, trois grands axes se sont dégagés de cette conférence départementale à laquelle nous avons procédé à un renouvellement de la responsabilité de secrétaire départemental.

  • Les élections départementales et régionales
  • La vie de notre parti et ses structures
  • L’élection du secrétaire départemental

Les élections départementales et régionales

Des élections qui auront lieu au mois de mars. Cette séquence électorale est hautement sensible puisqu’elle se situe tout de suite après les élections municipales. Et si le PCF a relevé dans ce département plutôt de bons résultats en conservant ses communes et en gagnant d’autres comme Elne, le contexte reste très tendu à gauche face à une droite et une extrême droite menaçantes.

Concernant les élections départementales notre stratégie est celle du rassemblement le plus large possible. C’est une condition fondamentale pour ne pas prendre le risque de perdre le département. L’extrême droite pourrait aussi entrer en force dans cette institution. Certes tout n’est pas parfait dans la politique menée par la majorité actuelle mais cette institution qui a la compétence principale du social est l’ADN de la gauche. Un basculement à droite ou pire encore à l’extrême droite mettrait les plus précaires mais aussi la mission générale du Conseil départemental en grand péril.

Des discussions ont lieu actuellement entre toutes les forces de gauche pour arriver à un accord qui préserve une union solide et des binômes uniques pour toute la gauche. Pour nous il est important de conserver nos cinq conseillers départementaux mais aussi de rétablir des équilibres afin de voir émerger une gouvernance plus collégiale, plus équilibrée, plus en lien avec les rapports de forces sociaux qui se développent.

Concernant les élections régionales un point est fait sur la situation intra PCF et notamment lors de la dernière conférence régionale qui ne s’est pas très bien déroulée selon les camarades de notre délégation. Pour notre fédération l’élection du chef de file pose un certain nombre d’objections et notamment sur la façon d’avoir mené cette élection au sein de la conférence régionale. Sans véritable consultation démocratique ainsi que sur le principe. Au moins 7 fédérations étaient favorables à un binôme paritaire. Pierre Lacaze responsable national aux élections n’a pas souhaité donner suite à cette demande et s’est fait élire seul chef de file des communistes.

Cette conférence a acté un courrier au national et Fabien Roussel afin que soit prise en compte cette situation.

Néanmoins la situation semble moins tendue entre les différentes forces de gauche. La Région est néanmoins un enjeu fondamental dans le développement économique, les transports, la formation professionnelle.... La politique menée par la majorité actuelle a un bon écho parmi la population.

L’enjeu toutefois de conserver notre conseiller régional est fort d’autant qu’à ce stade tous les départements (13) n’ont pas de conseiller régional communiste.

La vie du Parti et nos structures

Les débats ont révélé aussi des besoins notamment dans l’organisation de notre Parti et la vie de ses structures. Nous établirons dès le mois de novembre un groupe de travail afin de mettre à plat notre façon de nous organiser et en vue aussi de nos futurs travaux pour le congrès national en juin.

Des questions récurrentes reviennent comme la communication, le travail collectif, les démarches politiques, notre présence sur les territoires et à l’entreprise, la structuration de noter Parti, les responsabilités.

Toutes ces questions seront à l’ordre du jour d’une commission de travail proposé par l’exécutif aux directions de section.

Élection du conseil départemental

Les membres actuels avaient le choix de poursuivre jusqu’au terme de leur mandat qui est le prochain congrès national qui se tiendra en juin. Nous avons donc procédé à un renouvellement partiel pour les membres qui souhaitaient remettre leur mandat avant cette échéance et proposer de nouveaux camarades sur proposition des sections et de l’exécutif. Ainsi 6 membres du cd ont souhaité partir : Bruno Bourquart - Nicolas Clary - Martine Grisenti - Maryse Martinez - Annie Petit - Léa Tytéca. Pour les membres arrivants ils sont au nombre de 5 : Freddy Martin - Joëlle Allemand - Nicolas Carrère - Olivier Patrouix - Hervé Sazé.

Élection du secrétaire départemental

Après des interventions bienveillantes, Nicolas Garcia laisse sa responsabilité de secrétaire départemental pour se consacrer à son mandat de maire d’Elne ainsi qu’à une retraite qui nous en sommes certains ne sera pas de tout repos.

Pour lui succéder et après quelque mois d’adaptation parmi nous il a été proposé au vote des communistes à cette conférence départementale la candidature de Freddy Martin.

Freddy Martin est issu des centres de loisir des cheminots de la SNCF. Adhérent à la CGT cheminots il a fait toute sa carrière dans ces institutions et notamment à Banyuls et dernièrement à Paris. Il a 54 ans et habite à Elne et fait donc partie de la section AMI.

Freddy Martin a été élu à l’unanimité par 47 voix.

Le nouveau secrétaire départemental a ensuite remercié les congressistes et le Parti de la confiance qu’ils lui ont accordé. Une nouvelle page s’ouvre pour la fédération des Pyrénées-Orientales.

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Conférence départementale du PCF 66. Compte rendu

le 12 octobre 2020

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