Fédération des Pyrénées-Orientales

La campagne de vaccination bat son plein. C’est beaucoup dire quand on sait la lenteur des circuits de distribution liés au chantage des laboratoires de Big-farma. A la colère légitime qui s’exprime dans les réseaux sociaux et dans la conversation ordinaire des passants honnêtes s’ajoute une donnée qui pourrait faire déborder le vase du supportable.

Selon les informations recueillies par Mediapart, un collectif de professionnels de la santé a déposé un recours devant le Conseil d’État. « Il vise à obtenir l’annulation du partenariat passé entre le gouvernement et Doctolib pour la prise de rendez-vous dans le cadre de la campagne de vaccination contre le Covid-19. » Pourquoi ? Tout simplement parce que les collectes des informations sont redirigées vers les Gafam (Google, Amazon, FaceBook, Apple, Microsoft). « Les instituts de surveillance américains instituent des programmes permettant l’accès des autorités publiques états-uniennes à des fins de sécurité nationale aux données personnelles transférées de l’UE vers les États-Unis, de façon particulièrement large et sans ciblage. »

Ce n’est pas rien. Rassurons-nous. Les Français ne sont pas à une meilleure enseigne que les autres citoyens européens, mais ce n’est pas une raison pour ne pas résister à la boulimie de surveillance dont les services de renseignement états-uniens sont friands.

Au point où nous en sommes des remises en causes successives qui ont pris prétexte du terrorisme Islamiste pour faire tomber l’État de droit en France, il serait bon que l’unité la plus large s’exprime pour que, demain, à l’issue d’une crise sanitaire qui aura fait beaucoup de morts, et pas que du covid 19, nous nous retrouvions pas dans un pays défiguré, à la merci d’un pouvoir exécutif qui pourra disposer de la vie de chacun comme bon lui semble.

On peut appeler cela comme on veut, totalitarisme, fascisme ou autre. En la matière d’ailleurs, la référence au passé n’intègre pas les données d’une crise bien présente qui n’est pas la photocopie du XXe siècle mais l’expression d’une volonté hégémonique à imposer la société du silence à celles et ceux qui voudraient la dénoncer. Ces révélations sont inquiétantes parce qu’elles portent atteinte à nos libertés fondamentales. C’est ce que les lanceurs d’alerte dénoncent avec force. Certains le payent très cher comme Julien Assange.

Doctolib fait maintenant partie de notre environnement comme Google. Raison de plus pour proposer une alternative plus protectrice de nos droits.

Yvon Huet