Nous traversons une période sujette à bien des découragement du côté des fans des Jours Heureux :
Cela me rappelle ce que me disait ma tante Claire après l'élection de François Mitterrand et que je reprends sans détour : « Si jamais le PCF se retrouve marginalisé, la social-démocratie créera les conditions du retour du fascisme en France. » Cette expression visionnaire s'accompagnait d'une autre : « Avec ce que nous avons vécu pendant l'occupation, nous avons appris à résister, encaisser, durer, patienter, et nous avons gagné. »
La seule différence -énorme- avec cette époque où ma tante communiste et juive a vécu des moments terribles, c'est que la France n'est pas occupée par les « Boches » et que le bruit de bottes a été remplacé par le froissement des billets de la Finance, implacable dictature qui se paye, comme maintenant avec Amazon, le lion de la MGM pour 8 milliards de dollars, une pécadille pour M. Bezos, qui transforme le monde en jardin privé de ses caprices.
Le syndicalisme de lutte a résisté avec la CGT qui a tout les atouts pour rebondir et relever le défi de la résistance en s'adaptant à ce contexte sulfureux, secouée certes, mais toujours debout, sachant que la CFDT n'est, pour l'instant, plus vraiment un syndicat mais la simple courroie de transmission du patronat et de ses relais de l'État.
Les communistes ont décidé de ne pas se laisser mourir dans un semblant de gauche qui a déçu au point de perdre son électorat populaire. La reconstruction, sur de nouvelles bases, sera dure, mais elle fera sortir du bois ce qui manque à la France, une organisation communiste populaire et créative, le PCF, en phase avec la nouvelle réalité de la société, capable de déplacer les montagnes, comme surent le faire nos anciens.
50 ans (+ 1) après mon adhésion au PCF, je suis plus optimiste que jamais. Je ne verrai pas les Jours Heureux certes mais j'aurai contribué à les faire venir pour les générations suivantes. Cela me suffit à ne pas tomber dans la déprime collective dans laquelle certaines et certains tombent en ce moment. On continue.
Yvon Huet
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