On ne peut pas se satisfaire de l'état de la démocratie dans notre pays. Une vraie dégringolade. Cela dit, soyons lucides. Ceux qui ont voté sont ceux qui connaissent la politique, de près ou de loin, mais avec le minimum vital civique qui s'impose. Les autres ont décroché, quelle que soit la raison, la majoritaire étant l'idée que chacun vit sa vie comme il l'entend et que la politique est faite pour les cochons (pour faire simple). Est-ce à dire que les abstentionnistes ultra majoritaires seraient tous des pourris. Certainement pas, mais personne ne peut les mettre dans une case, parce qu'il n'y en a pas. Il y a deux façons de voir les choses, soit d'imposer le vote obligatoire, pourquoi pas ? soit de favoriser un mouvement social suffisamment puissant pour redonner à la politique un vrai sens. C'est beaucoup plus dur mais c'est pourtant la seule solution. Attention. Je ne dis pas une grève à chaque rond point ou entreprise, mais au moins une réactivité dans la démocratie sociale, le rapport de force au quotidien pour faire reculer les coups bas du libéralisme triomphant comme le fait si bien la CGT, même dans les situations les plus difficiles.
On ne pouvait pas s'attendre à un miracle au sortir de la crise sanitaire. Ce que je retiens, c'est que l'extrême droite n'a pas bénéficié d'un effet d'aubaine, ce que nous pouvions craindre. Quand on dit que l'avenir est à ceux qui luttent, ce n'est pas du luxe.
Sans le mouvement social, les élections seront toujours un truc où il manque quelque chose, la bonne sauce pour donner à un plat la saveur de l'espoir... La fragilité des votes à gauche dans les banlieues populaires en dit long sur cette incontournable nécessité.
Yvon Huet
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