L’Amicale des Vétérans du PCF et l’Association Nationale des Anciens Combattants de la Résistance invitent les habitants du département à participer à l’hommage aux « indésirables » tant français qu’étrangers, déportés en Algérie.
10h30. Accueil des participants au quai Joly (au pied des escaliers menant à la place Castellane).
11h. Départ du défilé vers les plaques apposées sur la Poste (quai Pierre Forgas).
11h15. Cérémonie : interventions et dépôts de gerbe. Au cours de cette cérémonie à laquelle flottera à la tête des délégations les drapeaux de la Fédération et des cellules ayant eu des membres déportés, Jacky Pugnet président de l’Amicale des Vétérans, prendra la parole.
12h. Réception des participants à la Voile d’Or (2 quai de la République).
13h. Repas pris en commun à la Voile d’Or (Prix 20 €, Choisir poisson ou viande en plat principal). S’inscrire avant le 20 septembre auprès de la fédération du PCF 66 (04 68 35 63 64 ou fede66@66.pcf.fr).
15h30. À la Voile d’Or : Conférence de Georges Sentis, docteur de l’Université, sur La « déportation » dans les camps du Sahara algérien des « indésirables » français et étrangers via Port-Vendres de 1941 à 1942.
Après être montés en puissance au cours des années 1930, l’antisémitisme et la xénophobie culminèrent, en juillet 1942, dans la rafle du Vel d’hiv. Une étape méconnue de ce processus d’exclusion des « indésirables » fut, en 1941 et 1942, la « déportation » dans le Sud algérien de 1.500 « indésirables » étrangers (républicains espagnols et anciens brigadistes internationaux originaires d’Europe centrale et orientale) et de 500 « indésirables » français.
Tous étaient des militants communistes et nombreux d’entre-eux étaient des dirigeants et des élus :
Arrêtés pour avoir soutenu la République espagnole, dénoncé la politique sociale et diplomatique menée par Daladier et ses successeurs, ils furent arrêtés dès l’automne 1939 et internés administrativement dans divers camps de la Zone Sud avant d’être déportés, à partir de mars 1941, dans les camps de Djelfa puis de La Redoute de Bossuet situés dans le Sahara Algérien.
Libérés début mai 1943, ils reprirent le combat soit au sein de l’Armée d’Afrique soit en militant dans les associations ouvrières et patriotiques d’Afrique-du-Nord.
Les rares qui furent libérés (Abel Broc, Emile Dardenne, Honoré Frigola et Jean Ganteil) et rapatriés à l’automne 1942, reprirent le combat. Aussi, occupèrent-ils des postes importants à la Libération : Emile Dardenne fut membre du Comité départemental de Libération et 1er adjoint au maire de Rivesaltes, Jean Ganteil fut adjoint au maire de Perpignan, Honoré Frigola représenta le PCF au CDL de l’Hérault.