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L’édito du TC par Roger Rio. Le bucher des vanités

Ça y est, c’est parti, la grande corrida des élections présidentielles est lancée. La course aux egos, inhérente à ce type d’élection, s’étale devant les yeux des Français, dont on peut douter que ce soit là leur préoccupation immédiate. Alors que l’inflation redémarre et érode les revenus du salariat, que les menaces de sanctions pour les salariés qui refusent de se soumettre au diktat du pass sanitaire se précisent, que la pandémie est loin d’être enrayée, les leaders poli- tiques nationaux déclarent l’un après l’autre leur volonté d’en découdre au mois d’avril prochain.

On nous focalise déjà sur l’inévitable duel Macron - Le Pen, comme le deuxième épisode d’un feuilleton commencé il y a cinq ans. Les Républicains se cherchent un candidat, en organisant une primaire qui bat déjà de l’aile, avec des francs-tireurs déclarés comme Xavier Bertrand. L’extrême droite se voit déjà sous les dorures de l’Elysée, avec Zemmour en chef de bataillon de réserve pour la cheffe du RN, au deuxième tour. Florian Philippot essaie de surfer sur les manifs anti-passe pour tenter d’exister entre ces deux poids lourds du fascisme à la française.

Et à gauche me direz-vous ? Elle s’évertue à se diviser, à enclencher la machine à perdre, à décevoir encore un peu plus les espoirs d’une large part de notre peuple. Pas moins de cinq formations ont déjà déclaré leur intention d’être présentes à cette élection : les Verts, qui désigneront leur candidat à l’issue d’une primaire et qui se voient déjà comme la nouvelle force politique essentielle sur ce côté de l’échiquier politique. Le PS a décidé de soutenir la maire de Paris. Les Insoumis reconduisent Mélenchon. Le PCF présente son secrétaire national Fabien Roussel, faute d’avoir pu provoquer des discussions entre partis de gauche malgré les efforts déployés. L’extrême gauche ne sera sûrement pas absente d’une élection dont elle se sert comme tribune.

Et l’espoir de notre peuple là-dedans ? Bah ! Il attendra des jours meilleurs. Il attendra que les forces dites de gauche comprennent que seule l’union, sur un programme clair de progrès social et démocratique puisse sortir le pays de l’ornière dans laquelle il s’enfonce. Mais soyons lucides, parti comme c’est parti, il risque d’at- tendre encore longtemps s’il ne se fait pas entendre haut et fort dans ce débat, en ramenant chacun à la raison.

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L’édito du TC par Roger Rio. Le bucher des vanités

le 17 September 2021

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