Une vingtaine d'élus locaux, essentiellement des maires, viennent de rendre publique une déclaration commune qui condamne l'arrestation du député européen Puigdemont et demande à l'Union européenne de « tout mettre en œuvre pour protéger un élu qui a reçu les suffrages de plus de 2 millions de citoyens ».
Au-delà des clivages politiques. Au lendemain de l'arrestation, en Sardaigne, de l'ex-président de la Generalitat de Catalunya et actuel député européen Carles Puigdemont, une vingtaine d'élus des Pyrénées-Orientales, de gauche comme de droite, ont décidé ce vendredi 24 septembre de condamner d'une même voix la situation dans laquelle se retrouve le chantre de l'indépendantisme sud-catalan, dont l'Etat espagnol réclame l'extradition.
Le premier vice-président communiste du conseil départemental, Nicolas Garcia, figure parmi les premiers signataires de la déclaration commune que les élus nord-catalans viennent de rendre publique afin de réclamer que « la liberté de mouvement et la liberté d'expression » de Carles Puigdemont « soient respectées ». Les maires divers droite Claude Ferrer (Prats-de-Mollo) et Jean-Paul Billès (Pézilla-la-Rivière) ou les LR Armelle Revel-Fourcade (maire du Soler) et François Calvet (sénateur) ont également ratifié le texte.
Des précédents inacceptables pour tous les démocrates
Dans celui-ci, les élus rappellent que l'arrestation du leader indépendantiste est intervenue alors que « le Conseil de l’Europe venait de dénoncer le manque de respect des droits de la défense et des libertés publiques de la part de la justice espagnole et de demander l’amnistie générale de tous les mis en cause ».
Après avoir fustigé « l’acharnement de l’État espagnol contre des représentants élus légitimes des institutions démocratiques de l’Union Européenne » et « la répression qui s’exerce sans discontinuer contre (…) la société civile catalane depuis quatre ans » et qui « ne peut être acceptée dans cet espace de paix et de liberté que devrait être l’Union européenne », les élus nord-catalans exhortent les dirigeants de cette dernière à « tout mettre en œuvre pour protéger un élu qui a reçu les suffrages de plus de deux millions de citoyens ».
Selon eux : « la judiciarisation de la vie politique et les atteintes répétées aux droits fondamentaux, qui semblent se banaliser dans ce pays (en Espagne, NDLR), constituent des précédents dangereux et sont inacceptables pour tous les démocrates ».
Les élus ayant déjà signé la déclaration commune : Michel Anrigo (maire de Coustouges), Jean-Paul Billès (Pézilla-la-Rivière), François Bonneau (maire de Latour-Bas-Elne), Annabelle Brunet (conseillère départementale), Francois Calvet (sénateur), Marie Costa (Amélie-les-Bains), Benoit Castanedo (conseiller départemental), Nicolas Garcia (maire d'Elne et vice-président du conseil départemental), Guy Guatoune (Reynès), Claude Ferrer (Prats-de-Mollo), Jean-André Magdalou (maire d'Alénya), Samuel Moli (maire de Saint-André), José Montessino (maire d'Eus), Roger Pailles (maire d'Espira-de-Conflent), Antoine Parra (maire d'Argelès-sur-Mer), David Planas (maire d'Arles-sur-Tech), François Rallo (maire de Saleilles), Nathalie Regond- Planas (maire de Saint-Génis-des-Fontaines), Armelle Revel-Fourcade (maire du Soler), Patrick Sarda (maire d'Opoul).
Arnaud Andreu (L’Indépendant, le 25 septembre 2021)
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