Fédération des Pyrénées-Orientales

Fédération des Pyrénées-Orientales
Accueil
 
 
 
 

Fret ferroviaire. Le « train des primeurs » Perpignan-Rungis enfin de retour

Le 21 octobre, après plus de deux ans d’interruption, grâce à la mobilisation, la ligne de fret ferroviaire reliant le marché Saint-Charles de Perpignan à celui de Rungis va reprendre du service.

Cette ligne de fret ferroviaire assurait depuis plus de quarante ans l’acheminement, en wagons réfrigéré, de fruits et légumes entre Perpignan et Rungis, a été suspendue à l’été 2019 faute d'investissements. Le gouvernement et la SNCF avaient fait une croix dessus.

Cette fermeture était une hérésie climatique, elle jetait 9.000 camions par an sur les routes à l'heure où l'on doit réduire les émissions de CO2 et limiter le réchauffement climatique.

Des citoyens, les cheminots de la CGT, des collectivités territoriales -au premier rang desquelles la Région- ont mené une bataille sans relâche pour l’avenir de cette liaison de fret ferroviaire. « Nous avons réuni, à de nombreuses reprises, toutes les parties prenantes du dossier : l’État, les chargeurs, les transporteurs, les deux Régions, les deux Départements, les deux marchés…» se souvient Jean-Luc Gibelin vice-président (PCF) de la Région Occitanie chargé des transports.

Cette mobilisation a poussé le gouvernement à prendre la main, dans le cadre d’un plan d’un milliard d’euros en faveur du développement du fret ferroviaire d’ici 2024.

Le combat n’est pas terminé

Ce sont les filiales européennes de fret de la SNCF qui ont remporté l'appel d'offre. La ligne de fret Rungis-Perpignan reprendra donc du service le 21 octobre. Une grande satisfaction pour ses défenseurs, bien sûr, mais la vigilance reste de mise.

Bien des choses doivent encore être calées. Jean-Luc Gibelin reste vigilant, et n'a « pas de certitude sur l’engagement des chargeurs par exemple, ni sur la façon de financer le train des primeurs sur le long terme - on me dit que c’est une aide sur cinq ans. Il y a un certain nombre de questions qui restent en suspens et pour lesquelles je n’ai pas d’éléments ». L'élu tique par ailleurs sur la manière dont l’État fait les choses : « L’État dit : il y a 5 millions à mettre. Lui donne 2,5 millions et demande aux collectivités de mettre le reste, tout en précisant que le train circulera indépendamment de la réponse des collectivités… C’est un peu particulier de faire des annonces quand le tour de table n’est pas terminé ».

De toute évidence, l’ouverture à la concurrence et le démantèlement de l’entreprise publique SNCF a des conséquences graves pour le développement du FRET ferroviaire qui a vu une baisse du trafic de plus de 50% ces 15 dernières années au profit de la route et des poids lourds.

Dominique Gerbault

Il y a actuellement 0 réactions

Vous devez vous identifier ou créer un compte pour écrire des commentaires.

 
44 Avenue de Prades 66000 Perpignan Tél: 04.68.35.63.64