La CGT a remis à jour les conditions minimales décentes permettant à une personne de vivre en France en tenant compte de l'ensemble des contraintes du logement, de la consommation et de l'épanouissement culturel.
Verdict : 2.000 euros brut avec obligation pour les patrons de respecter le versement des cotisations sociales pour ne pas mettre la Sécurité sociale en péril et relancer la vie économique sur des bases saines.
Nous le savons tous. Quand on est en dessous, on jongle avec les découverts et on est obligé souvent de supprimer le dit "non essentiel" invoqué par les macronistes de l'épanouissement culturel et festif pour se cantonner à tourner en rond dans son salon devant une télévision truffée de publicité pour les voitures et la mal bouffe, avec, cerise sur le gâteau, une incitation à maigrir en boucle…
Les candidats à la présidence ont donné leurs chiffres. Pour Fabien Roussel, c'est 1.800. Pour Jean-Luc Mélenchon c'est 1.400. Pour les autres, la discrétion est de mise. Dont acte, sachant que ces propositions sont liées à une logique d'ensemble que la campagne politique dévoilera.
Cela ne sert donc à rien de polémiquer comme le font certains sur le bien fondé ou non d'une proposition d'un candidat à l'investiture présidentielle. Le plus important à retenir est de reconnaître que dans l'histoire sociale française c'est le monde du travail qui a donné le tempo des avancées, notamment en matière salariale. C'est lui qui a fait reculer le patronat et la finance. La gauche, quand elle l'a pu, a accompagné les aspirations sociales comme pendant le Front Populaire. Mais le mouvement social a su aussi, en son temps, faire reculer la droite, notamment en mai 1968, mais aussi partout depuis ce temps, quand il a pu mettre le rapport de force à son avantage dans les grèves et les manifestations.
La relance du pouvoir d'achat va donc de paire avec les luttes sociales et quand Fabien Roussel appelle à la mobilisation c'est bien parce qu'il sait qu'avec un pays qui nage dans la perte des repères et le moins disant social accepté par la majorité des Français les grandes promesses de la gauche -si elle arrive au pouvoir- ne seront que des mots d'ordres sans lendemains et la finance reprendra le dessus comme ce fut le cas en 1984 avec le départ des communistes du gouvernement de François Mitterrand.
Si nous voulons respecter le parcours écologique vertueux conseillé par les fans de l'environnement que nous devrions tous être, ces 2.000 euros sont vraiment le minimum vital. Et ça, c'est aujourd'hui, pas demain.
Alors oui, Fabien Roussel a raison. Mobilisons nous, parce que la coupe est pleine… de misères.
Yvon Huet
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