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Les enjeux climatiques de la COP26

À Glasgow, s’ouvre la 26e édition de la Conférence des parties pour le climat (COP) avec 196 États et l’Union européenne. L’intensification des bouleversements climatiques somme les États d’agir sans plus attendre.

« Nous pouvons soit sauver notre monde, soit condamner l’humanité à un avenir infernal. » Ces propos alarmistes, tenus par le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, font écho aux travaux du dernier rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec). Le caractère irréversible de certains phénomènes climatiques doit conduire les États à prendre leurs responsabilités.

Le Giec estime que le seuil de ne pas franchir, 1,5 degré avant 2100, fixé par l’Accord de Paris sera atteint, voire dépassé, avant 2040. Cet objectif nécessiterait une réévaluation à la hausse des ambitions de réduction des gaz à effet de serre (GES). Les engagements actuels conduisent notre planète vers une trajectoire de + 2,7 degrés d’ici la fin du siècle. L’absence de règles communes et contraignantes empêche toutes avancées significatives et ambitieuses et permet à certains États, notamment les plus pollueurs tels que la Chine (absente à Glasgow), l’Inde ou l’Arabie Saoudite, de s’affranchir de leur obligation de présenter un plan d’action climatique.

Des enjeux prioritaires

La responsabilité des pays dits développés est d’engager une transition rapide tout en soutenant financièrement les pays du Sud. Ceux-ci ne manqueront pas de leur rappeler le non-respect de la promesse d’aide annuelle de 100 milliards de dollars (80 milliards aujourd’hui) pour accompagner les politiques d’adaptation au changement climatique.

L’insécurité environnementale produite par des phénomènes comme les catastrophes naturelles extrêmes, la désertification des sols ou la raréfaction des ressources accroîtront les migrations climatiques. L’Organisation Internationale des Migrations (OIM) estime que « ces migrations pourraient représenter 200 millions de personnes d’ici 2050 ».

La réduction de la production d’énergie fossile est un enjeu prioritaire pour parvenir à une neutralité carbone que de nombreuses puissances se sont engagées à atteindre (2050 pour l’UE et les États-Unis, 2060 pour la Russie et la Chine). La réalisation de cet objectif et le respect de l’Accord de Paris ne pourront avoir lieu sans un arrêt immédiat des investissements tournés vers les énergies carbonées.

Si les discours et les promesses volontaristes se multiplient au sein des instances de décision internationale, la réalité est tout autre. Depuis 2015,les États du G20 ont consacré chaque année trois fois plus de financements publics aux énergies fossiles qu’ils n’en ont dédié aux énergies renouvelables.

Face à de tels enjeux, la diplomatie climatique devra, à Glasgow, obligatoirement parvenir à des accords ambitieux.

Dominique Gerbault

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