Fédération des Pyrénées-Orientales

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Devant la SAM
Viviez (Aveyron)

Mercredi 1er décembre à 11h30

Départ en bus à 7h de Perpignan - retour 19h

Les inscriptions sont à adresser à l'UD CGT 66 :
Maison des Syndicats - 8, rue de la Garrigole - Perpignan
Tel : 04 68 34 84 49 -  udcgt66@wanadoo.fr

TOUS ET TOUTES AVEC LES SALARIÉ-ES DE LA SAM !

—> Téléchargez ci-contre l'appel de l'UD CGT66.

La conférence régionale CGT qui s'est déroulée mi-octobre à Mende (48), a remis en avant comme socle revendicatif commun à toutes nos organisations CGT le « vivre et travailler dignement partout en Occitanie ! »

L'actualité et l'urgence de certaines situations exigent de passer du dire au faire. Depuis maintenant presque deux ans, la pandémie mondiale a accentué les effets des politiques déjà dévastatrices des gouvernements dans le monde et du notre, en France.

Le Président Macron a accéléré ce que faisaient déjà ses prédécesseurs, n’ayant de cesse de détricoter le code du travail, pour le simplifier et le rendre plus lisible, de s’attaquer aux salariés, avec des politiques d’austérité où, pour ces gens-là, la préférence va à la sécurisation du capital en précarisant de plus en plus le travail et les travailleurs. Comme ses prédécesseurs, il a fait le choix du libéralisme et de l’austérité. En considérant le travail comme un coût, en répondant aux injonctions de Bruxelles ou du Medef, il a mis en place un véritable projet de société pour, soi-disant, réduire le taux de chômage et relancer l’économie. Il a fait le choix d’être contre le monde du travail pour répondre aux sirènes du patronat.

Le 16 mars 2020, il s’exprimait devant les Français en employant des termes lourds de sens : « On est en guerre ! ». Ces mots, répétés plusieurs fois, ont ouvert le champ des possibles à sa politique libérale. Les atteintes aux libertés individuelles et collectives se sont multipliées. Le seul droit qui restait, à un moment, était le seul droit d’aller travailler ! La gestion scandaleuse et irresponsable de cette crise a bien montré que le profit passe avant la vie ! Le quoi qu’il en coûte correspond bien à ce que l’économie doit continuer, tout comme les dividendes à être versés !

Pour la CGT, la seule préoccupation a été et est toujours la santé des salariés et celle de leurs proches. Point final ! Mais on nous a basculé immédiatement dans les réflexions du monde d’après !

Des milliards d’euros d’argent public ont été injectés, au nom de divers plans de relance et de la sauvegarde de l’emploi, souvent sans aucune conditionnalité des aides, sans forcément de contreparties en terme de garantie d’emploi : pas d’interdiction de licenciements ! Pas d’interdiction de donner des sommes colossales aux actionnaires !

Entre mars 2020 et mars 2021, la fortune des milliardaires français a augmenté de 170 milliards d’euros, soit une hausse moyenne de 40 %. Cette somme représente deux fois le budget de l’hôpital public, où 5.700 lits ont encore été supprimés en 2020. Concernant la fraude fiscale, le dernier scandale en date, le fameux « Pandora Papers », montre une évasion fiscale estimée à près de 13.100 milliards de dollars !!! L’évasion fiscale n’a rien perdu de son attrait chez les dirigeants politiques, les milliardaires et autres personnalités fortunées.

Au final, cette pandémie n’a pas changé grand-chose. Les riches sont devenus plus riches, les pauvres plus pauvres ! Nous l’avons crié haut et fort, il y a eu un véritable effet d’aubaine avec cette pandémie pour le grand patronat !

Ce que nous pressentions, dès le départ, est arrivé en 2021. Nous avions écrit à l’époque : « Il ne faudrait pas que la région Occitanie soit une des moins impactée sanitairement et une des plus impactée économiquement ! »

Les plans de licenciements, faussement appelés Plan de sauvegarde de l’emploi, les ruptures conventionnelles, les accords de performance collective, avec à la clé un vrai chantage à l’emploi (le dernier exemple est l’entreprise Bosch, à Rodez), les non-renouvellements de CDD, les non-reconductions d’intérimaires ont amené un lot continu de salariés en détresse, en souffrance, au chômage. En juin 2021, la région Occitanie est la 2ème région la plus impactée en terme de PSE … après l’Île de France.

La désindustrialisation se poursuit, la casse des services publics s'accentue aggravant ainsi la désertification de nos territoires ruraux.

Réfléchir au monde d’après nécessite de repenser en profondeur l’aménagement du territoire, dans un souci de progrès social et environnemental. Pour gagner cela, il faut commencer par regagner de l’emploi, partout, et de l’emploi de qualité, digne, permettant aux salariés de s’émanciper pour profiter pleinement et sereinement d’une vie de famille, d’une vie sociale, d’une vie culturelle, d’une vie sportive. La création d’emplois est synonyme de progrès social pour tous. De plus, il est temps de regagner notre indépendance sur des secteurs stratégiques.

Le Comité Régional a donc décidé d'organiser une manifestation régionale devant la Sam, à Viviez, en Aveyron, le mercredi 1er décembre 2021. L’important est que tout le monde s’y retrouve et donc, au-delà de venir soutenir les salariés de la SAM, cette initiative est placée sur le thème « EMPLOIS - SALAIRES – SERVICES PUBLICS – INDUSTRIE ».

La SAM, symbole, comme la Bosch, de ce capital -qui au travers de grands groupes et de rapports déloyaux entre donneurs d’ordres et sous-traitants- détermine le devenir de salariés, de filières, de territoires tout entiers, avec l'aval et l’aide des différents gouvernement. L’enjeu est énorme pour tous nos territoires, pour les bassins de vie, pour les bassins d’emplois, en milieu rural.

Tuer une usine comme la SAM, c’est détruire tout cela et au-delà ! C’est jeter des centaines de familles dans la souffrance, le désespoir et c’est mettre, a minima, le territoire en jachère ! On ne peut l’accepter ! Et les salariés de la SAM ne passeront pas de de victimes à coupables, si la Sam ferme, Renault et l'Etat, s’ils n’agissent pas, seront les seuls et uniques responsables de cette catastrophe qui pourrait être annoncée à l’approche de Noel ! Surfons sur la victoire des cheminots et du territoire sur le Perpignan/Rungis ! Il est temps que la peur change de camp ! Nous ne les laisserons pas dépouiller nos richesses, nos territoires ! Faisons en sorte qu’une « vague rouge » déferle sur l’Aveyron !

Ouvrons des perspectives de progrès social autour de créations d’emplois (pérennes et de qualité), d’investissements indispensables dans l’industrie et les services publics, d’augmentation urgente des salaires…

 
44 Avenue de Prades 66000 Perpignan Tél: 04.68.35.63.64