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Un 8 mars, des droit à conquérir pour les femmes

C’est en Russie qu’a eu lieu la première manifestation de femmes organisée par des femmes. Elles exigeaient « du pain et la paix ». C’était le 8 mars 1917 à Léningrad, ville natale de celui qui fait maintenant parler la poudre et martyrise les Ukrainiens. Ce 8 mars 1917 fut une journée historique qui marqua le début de la Révolution bolchevique.

Ce 8 mars, journée internationale des droits des femmes, sous le bruit des bombes en Ukraine ne peut passer au second plan. Aussi, dans les rassemblements organisés les exigences de paix et d’égalité chemineront côte à côte en solidarité avec les Ukrainiennes et toutes les femmes de la planète.

Conquérir des droits

Droit à la paix, au travail, au salaire égal, à la liberté de son corps, à son orientation sexuelle, à l’égalité quelle que soit sa nationalité, son pays : jamais ces revendications pour les femmes n’auront été aussi urgentes. C'est une question sociale qui sera au centre des rassemblements et des manifestations en France.

Les écarts de salaires entre femmes et hommes sont insupportables. L'égalité salariale serait vertueuse en premier lieu pour les intéressées et leurs familles mais aussi pour notre système de protection sociale (santé, retraite, famille) en alimentant les caisses par des cotisations beaucoup plus importantes.

C'est affaire de volonté politique. Fabien Roussel, lors de son meeting à Bordeaux a détaillé les contours d’une « révolution féministe » et d’une meilleure protection des femmes « premières à subir les conséquences directes du capitalisme et du patriarcat ».

L'exigence sur les salaires est indissociable des autres luttes pour les droits des femmes. Le droit au travail, gage d’indépendance et d’émancipation. Le droit à l’éducation et à la formation. Le droit à la santé et à la culture. Le droit à la liberté et à la sécurité contre les violences. Ces droits se conjuguent avec force avec le droit à la paix.

Faire reculer la haine et le racisme

Les femmes ont un rôle crucial à jouer dans cette période historique où tout peut basculer. Déjà, les certitudes et les égoïsmes vacillent : il est possible d’impulser un élan humaniste en direction d’un peuple en grand danger. Ce qui vaut pour les Ukrainiens aujourd’hui, vaut aussi pour tous les réfugiés pourtant si maltraités depuis des années par l’Union européenne parce que venant de pays arabes et africains.

En cultivant l’internationalisme depuis ses origines, le 8 mars est l’occasion de diffuser un message universel de solidarité et d’accueil. Et de faire reculer la haine et le racisme. L’antiféminisme est une composante de toutes les formes de fascisme qu’il prenne le visage d’un Poutine, d’une Le Pen ou d’un Zemmour.

Dominique Gerbault

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