Fédération des Pyrénées-Orientales

C'est acté. ll n'y aura pas que des gens recommandables dans la liste des candidats de la NUPES aux élections législatives. La présence de reconvertis macroniens en est l'illustration. C'est le travers d'un accord au sommet qui se fait sur le dos des militants de terrain ici et là. Dans ces quelques endroits, il faudra faire preuve de liberté d'esprit et de courage moral et politique. Mais il y aura aussi, très majoritairement, des candidates et candidats en phase avec les revendications populaires, certes dans le cadre restreint imposé, mais il ne faudra pas les bouder sous le prétexte qu'on serait pur et dur. En la matière, ça finit toujours sur une île déserte. On aura besoin d'eux partout où ils se présentent, particulièrement les communistes, parfois confrontés à des sous-marins de la sphère FI qui se présentent contre eux avec le soutien du grand timonier. En politique, il n'y a jamais de cadeau. C'est malheureusement toujours la loi du plus fort du moment qui s'impose.

Je lis ici et là des messages rageurs et désespérés. C'est pour moi la mauvaise solution. On ne peut pas rassembler avec des nœuds dans l'estomac mais au contraire tout faire pour optimiser ce qu'il y a de bon dans ce qui a été obtenu et continuer la bataille des idées sans se référer à un règlement de compte incessant dont nous devons comprendre qu'il ne sert pas à grand chose.

En face, nous voyons se former une alliance sournoise entre la sphère Macron et l'extrême droite. L'exemple du retournement de veste de Robert Ménard à Bézier est symptomatique de ce mouvement. Macron veut frapper vite et fort pour imposer ses choix antisociaux. Il pourra compter sur Marine Le Pen et toutes les sphères de la nébuleuse fascisante. Il a pour lui le contexte de guerre et d'incertitudes ainsi que les chiffres d'un rapport de force qui ne met la gauche qu'à 30% dans le pays, ce que beaucoup n'ont pas compris dans le délire présidentiel.

Dans ces conditions difficiles, l'important c'est de tenir, de porter le plus loin possible la voix du bon sens à gauche, l'expression de ce qui a été si enthousiasmant dans le contenu de la campagne des Jours Heureux. Quand la tendance populiste l'a emporté à gauche comme à droite à un niveau jamais atteint, quand on sait que des citoyens sont désormais capables de passer d'un vote Mélenchon à un vote Le Pen sans aucune hésitation, vu la désespérance sociale révoltante, il faut savoir garantir l'avenir en appuyant nos candidat certes, mais en reconstruisant sur le terrain l'espoir. Le PCF doit servir à cela et c'est essentiel.

Yvon Huet