Neuf syndicats et deux collectifs du secteur de la santé organisent ce mardi une journée de mobilisation pour réclamer des hausses de salaires et d'effectifs.
Par peur d’« un mois de juillet particulièrement difficile et un mois d'août horrible », le monde hospitalier est appelé à se mobiliser ce 7 juin.
Dans au moins 50 villes, les agents vont manifester leur inquiétude et leur colère à quelques jours des législatives.
Les syndicats réclament des hausses de salaire et d'effectifs sans attendre le résultat de la « mission flash » commandée par Emmanuel Macron.
À Paris, les manifestants sont attendus devant le ministère de la Santé à partir de 13h30.
120 services fermés
Faute de soignants, au moins 120 services ont été forcés de limiter leur activité ou s'y préparent, selon un décompte réalisé fin mai de l'association Samu-Urgences de France.
C'est d'ailleurs à son président François Braun qu'Emmanuel Macron a confié la direction d'une « mission flash » d'ici fin juin.
Un date-butoir beaucoup trop tardive estiment les syndicats et collectifs de la santé.
Filtrage des urgences
« On s'attend à un mois de juillet particulièrement difficile et un mois d'août horrible » et « cette mission flash, c'est un peu une insulte pour nous », a même estimé Pierre Schwob-Tellier, du collectif Inter-Urgences, lors d'une conférence de presse jeudi.
Outre le calendrier, des pistes de réflexion qui ont filtré dans la presse inquiètent les professionnels. Comme l'obligation d'appeler le 15 pour filtrer l'accès aux urgences, mise en œuvre notamment à Cherbourg ou à Bordeaux. Selon Patrick Pelloux, président de l'Association des médecins urgentistes de France (Amuf), cette réforme est « injouable ». Selon lui, sa mise en œuvre provoquerait une explosion des appels vers des Samu « déjà débordés ».
Nicolas Monnet (L’Indépendant, le 7 juin 2022)
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